Commentaire : Face au changement climatique, la Chine croit aux actions

RCI 2021-10-28 21:54:28
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Si le niveau de la température de 1,5 degré Celsius peut paraître dérisoire pour l’homme, la Terre peut véritablement en ressentir le coup. 1,5°c, c'est déjà une "forte fièvre" pour la Terre. Devant cette évidence, lutter contre le changement climatique devient plus qu’une urgence à l’échelle mondiale.

Pour cela, la Chine a voulu croire aux actions. Dans son livre blanc récemment publié : « Politiques et actions de la Chine pour lutter contre le changement climatique », elle présente, un en un, tous les progrès qu’elle a pu réaliser ces dernières années. Le livre blanc évoque également sa façon pour assumer les responsabilités qui sont les siennes sur le plan internationale, et promouvoir la construction d’une communauté de destin pour l’humanité.

Le présent livre blanc sur la lutte contre le changement climatique est le deuxième document du genre que la Chine a publié, alors que la première publication avait eu lieu en 2011, année qui a coïncidé avec le début de la mise en œuvre de son 12ème Plan quinquennal (2011-2015). Et déjà, à cette époque, la question de la lutte contre le changement climatique figurait en bonne place dans ses différents plans nationaux de développement économique et social.

À l'heure actuelle, la Chine a principalement stoppé la croissance rapide des émissions de dioxyde de carbone et contrôlé efficacement les émissions de gaz à effet de serre.

Les données du livre blanc montrent que l'intensité des émissions de carbone de la Chine en 2020 a été réduite de 18,8 % par rapport à 2015, et de 48,4 % par rapport à 2005. On peut dire que la Chine est allée au-delà de ses engagements pris au niveau mondial. Car, il était question, au départ, de réduire l’intensité du carbone jusqu’ à 40 % et 45 %.

Du point de vue de la structure énergétique, l'énergie non fossile de la Chine représentait 15,9 % de la consommation d'énergie en 2020, soit une augmentation de 8,5 points de pourcentage par rapport à 2005, et la dépendance à l'égard de la consommation de charbon a considérablement diminué.

La Chine ne va pas s’arrêter là. En septembre 2020, le président chinois Xi Jinping a solennellement déclaré lors du débat général de la 75e Assemblée générale des Nations unies que les émissions de dioxyde de carbone de la Chine atteindront le pic d'ici 2030 et que la Chine s'efforcera d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2060.

Il s’agit certes d’un plan ambitieux, celui de passer du pic carbone à la neutralité carbone en l’espace de trente ans. Une fois cet objectif atteint, ce sera la plus forte réduction d'intensité d'émission de carbone au monde. Ce qui signifie que la Chine devra faire face à une transformation énergétique et industrielle très dure.

Dans le même temps, la Chine participe activement à la gouvernance mondiale du climat. Elle promeut la conclusion et la mise en œuvre de l'Accord de Paris, elle participe à la coopération Sud-Sud dans la lutte contre le changement climatique en allouant 1,2 milliard de yuans depuis 2011.

Le livre blanc a parlé d’autres efforts consentis par la Chine depuis 2011 : 40 documents de coopération signés avec 35 pays et la formation d’environ 2 000 officiers et techniciens en faveur de 120 pays en développement. Ces efforts dans la lutte contre le changement climatique sont visibles, tangibles et efficaces.

En effet la Chine a fait montre de sa forte détermination en prenant les questions climatiques à bras-le-corps, d’autant plus qu’elle répond à ses propres besoins de développement de qualité. Elle est aussi consciente que le changement climatique est un défi mondial, et qu’aucun pays ne doit s’en écarter.

Pour le meilleur et le pire, et peu importe l'évolution de la situation internationale, la Chine restera droit dans ses bottes, continuera de défendre le multilatéralisme, d’adhérer aux principes des responsabilités communes mais différenciées, ainsi qu’au principe de la coopération gagnant-gagnant. Elle cherchera à donner un coup de pouce à la concrétisation de l'Accord de Paris.

Fort de ce qu’il a déjà vu sur le terrain, Ronnie Lins, économiste brésilien et directeur du Centre de recherche brésilien sur la Chine, croit que la « Chine apportera une contribution significative à l'amélioration des conditions de vie des générations actuelles et futures ».

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