Commentaire : La nouvelle phase du traçage de l’origine de la Covid-19 doit se focaliser sur les États-Unis

RCI 2021-07-20 22:40:27
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Le secrétariat de l'Organisation mondiale de la Santé vient de présenter le plan de la nouvelle phase du traçage de la Covid-19, alors que de nombreux pays dont la Chine ne le partagent. Pour manifester leur mécontentement face à ce plan, 55 pays ont officiellement écrit au directeur général de l’OMS, lui rappelant l’importance de l’approche scientifique dans le traçage de l’origine du virus, avant de dire une fois encore leur opposition à la politisation de ce travail.

Il faut noter que la Chine a été la première à tenir informée l’OMS de l’apparition d’une épidémie du coronavirus. Puis, la Chine était restée ouverte et transparente sur le traçage du virus. En atteste d’ailleurs son invitation lancée à deux reprises au groupe des experts de l'OMS pour mener des recherches sur son sol. Après avoir visité plusieurs laboratoire et sites, y compris l'Institut de virologie de Wuhan, et eu des échanges sincères et approfondis avec les Chinois, les experts de l’OMS ont hautement apprécié l’attitude de la Chine, précisant qu’ils se sont rendus dans tous les endroits qu’ils souhaitaient enquêter et ont rencontré tous ceux qu’ils voulaient rencontrer sans aucune restriction de la partie chinoise.

Le 30 mars, après avoir terminé le traçage de l’origine de la Covid-19 en Chine, l'équipe d'enquête conjointe de l'OMS et de la Chine a officiellement déclaré dans son rapport final qu’il était « extrêmement peu probable » de voir le nouveau coronavirus s'échapper d’un laboratoire chinois. Le rapport a également formulé des recommandations pour la prochaine phase du traçage qui devrait porter sur la poursuite des recherches sur des cas précoces dans le monde. C’est le lieu de respecter scrupuleusement les recommandations contenues dans la conclusion de ce groupe d’experts.

Les États-Unis dont plusieurs doutes planent encore sur leur gestion de l’épidémie, avec le plus de cas confirmés et de décès, sont sans doute le pays qui aura lamentablement échoué à la lutte contre l’épidémie. C’est pour autant dire que ce pays devra être à la tête de la liste de ceux qui feront l’objet de la nouvelle phase de l'enquête mondiale sur l’origine du virus. À ce jour, les États-Unis n'ont toujours pas répondu à cette importante question : Pourquoi le laboratoire Fort Detrick, la plus grande base d'armes biochimiques du pays, a-t-il soudainement fermé ses portes en juillet 2019 ? Cette fermeture est-elle liée à l’apparition soudaine et simultanée des cas d’une maladie respiratoire inconnue dans le nord de la Virginie et aux nombreux « cas de l’e-cigarette » dans l’ensemble du pays ? Jusqu’à présent, ces questions n’ont pas encore trouvé des réponses.

Il convient de noter que Robert Redfield, l'ancien directeur des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) des États-Unis, a avoué en mars 2020 que des personnes mortes lors de la saison de la grippe débutée en septembre 2019 avaient contracté la Covid-19. Un rapport publié par l'Institut national de la santé (NIH) des États-Unis en juin 2021 souligne que le nouveau coronavirus s'était propagé aux États-Unis dès décembre 2019. On se demande quand est-ce que le cas zéro est-il apparu dans ce pays ? Si les États-Unis se considèrent ouverts et transparents, ils devraient ouvrir la porte de son laboratoire de Fort Detrick aux experts internationaux.

Il existe également plus de 200 laboratoires biologiques américains un peu partout dans le monde entier. Depuis la création de ces laboratoires, des maladies infectieuses ne cessent de se multiplier dans des pays d’accueil, suscitant des inquiétudes générales. Cependant, les États-Unis ne semblent pas être préoccupés par cette situation, préférant garder le silence radio. Cela intrigue le monde à l’extérieur : qu’est-ce qu’ils fabriquent dedans ?

Ce qui étonne encore dans le processus du traçage de l’origine de la Covid-19, c’est que la présente administration américaine comme celle qui l’a précédée tentaient désespérément d’accuser la Chine. Le dirigeant américain a même donné un ordre absurde au service de renseignements, le sommant de lui produire un rapport dans les 90 jours. Décidément, le gouvernement américain ne comprend plus bien le principe de présomption d’innocence.

Etant donné que beaucoup de doutes persistent encore sur le mécanisme de prévention et de contrôle de l’épidémie aux Etats-Unis, de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer des enquêtes sur l'origine du virus aux États-Unis. La presse sud-coréenne « The Korea Times » souligne dans un article que « s'il était vraiment nécessaire de lancer un nouveau cycle de traçage de l’origine de la pandémie, il faudrait se concentrer sur les États-Unis». Même chose pour le journal espagnol « Rebelión » qui, dans l’un de ses articles, pointe du doigt le manque d’explications des États-Unis par rapport à leur comportement suspect, ajoutant que « ce n'est qu'en clarifiant ces questions que l'on peut trouver l’origine du nouveau coronavirus. »

Le média indépendant ukrainien « Political Navigator » a publié un article dans lequel il parle de la signature par 32 partis communistes et des ouvriers du monde entier d’une pétition appelant à la fermeture des laboratoires biologiques militaires américains. Selon cette pétition, les virus dangereux dans les laboratoires américains en Asie centrale pourraient créer des catastrophes dans le monde.

Le peuple chinois a également lancé une pétition similaire. Jusqu’ à 15 heures du 19 juillet (heure de Beijing), plus de 750 000 internautes chinois ont signé la pétition, demandant à l’OMS de mener une enquête approfondie sur le laboratoire Fort Detrick et d'autres laboratoires américains susceptibles de conduire à l’origine du nouveau coronavirus.

Ces pétitions sont l’expression de la volonté de la communauté internationale qui veut l'équité, la justice et la valorisation de la science. Il s’agit également d’une manifestation de colère contre la politisation de l’origine du virus. Si les experts ne sont pas autorisés à entrer aux États-Unis, comment peut-on dire que ce travail de traçage est scientifique ? Si l'OMS ne peut pas être impartiale, à quoi servirait le traçage ?

L'opinion publique ne peut être négligée. Les États-Unis doivent répondre à la communauté internationale, ouvrir leurs portes le plus vite possible pour une enquête internationale sur le traçage de l’origine du virus et fournir une explication aux peuples du monde entier.

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