Commentaire : la condamnation du coupable de la mort de George Floyd n’efface pas les taches honteuses dans le record des droits de l’homme des États-Unis

2021-06-27 21:33:00
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Le policier blanc Derek Chauvin a été condamné à 22 ans et demi de prison pour le meurtre de l'Afro-Américain George Floyd. Des médias américains qualifient cette sentence de verdict historique, vu que très peu de policiers américains ont été condamnés pour l’abus de violence.

Mais beaucoup d'Américains ne le pensent pas. D’après eux, personne n'est satisfait du verdict, car Derek Chauvin ne s'est toujours pas excusé auprès de la famille de George Floyd. En plus, la discrimination raciale qui est systématique aux États-Unis ne va pas changer avec un verdict comme celui-ci. L'avocat de la famille de George Floyd souligne que « lorsque les personnes de couleur n'ont plus à craindre d'être tuées par la police simplement à cause de leur couleur de peau, c'est une véritable équité. »

En regardant les reportages parus sur les médias américains, on est témoin de la tristesse et de la douleur qu’éprouve le frère de George Floyd, Philonise Floyd, obligé de revoir à multiples reprises la scène de sa mort lors du procès. Cependant, la souffrance de la famille de la victime a été aggravée par la situation du pays : depuis un an, l'abus policier et la discrimination raciale n'ont pas du tout cessé, des cris désespérés comme « je ne peux plus respirer » se font entendre partout aux États-Unis. Selon les statistiques du « Mapping Police Violence », projet d'enquête indépendant aux États-Unis, en 2020, 28 % des 1 126 personnes tuées par la police américaine sont des Afro-Américains, ce qui est bien supérieur au taux des Afro-américains par rapport à la population nationale, qui est de 13%. Juste un jour avant le verdict de Derek Chauvin, une scène de violence policière s’est déroulée à Minneapolis.

Cette année, le projet de loi de réforme de la police portant le nom de George Floyd avance timidement. Selon un article paru récemment dans le journal « The Washington Post », intitulé « La réforme policière prend au moins des décennies mais est destinée à revenir à la case départ », la discrimination raciale et les abus de la police font partie de l’ADN du système policier américain. Les réformes superficielles qui ne touchent pas au fond du problème seront vouées à l'échec.

Aujourd'hui aux États-Unis, la suprématie blanche est profondément enracinée. Avec l'inaction, même l’incitation de certains politiciens, le racisme est déjà une existence globale, systématique et chronique. Voilà pourquoi les droits légitimes des minorités américaines ont été violés et le sont encore, dans tous les aspects, de la répartition des richesses à la santé, en passant par l'emploi, l'éducation ou la participation aux affaires politiques, ce qui noircit davantage la tache des États-Unis en termes de droits de l’homme.

Ce qui est ironique, c’est que certains politiciens américains ignorent complètement les taches honteuses de leur pays en termes de droits de l'homme et s’affichent sans vergogne comme « pays modèle des droits de l'homme », avec une supériorité morale perplexe. Lors de la 47e session du Conseil des droits de l'homme, à l'instigation des États-Unis, des pays occidentaux ont tenté de salir l’image de la Chine. Pourtant plus de 90 pays ont fait entendre leur voix, soutenant la Chine et s'opposant à la politisation du dossier des droits de l'homme et aux pratiques de deux poids deux mesures. L'Ukraine a d’ailleurs retiré sa signature dans la déclaration conjointe anti-Chine.

Le massacre massif des autochtones dans le passé, la discrimination raciale systémique d’aujourd’hui, les guerres en Afghanistan, en Irak et en Syrie qui ont causé des centaines de milliers de morts, des sanctions unilatérales et des intimidations...la condamnation de l’ex-policier Derek Chauvin n’effacera jamais les taches honteuses dans le record des droits de l’homme des États-Unis.

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