Commentaire : le monde a besoin des actions américaines, et non des consolations imaginaires

RCI 2021-05-12 18:25:07
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Le journal américain « The Washington Post » a récemment publié un article commentant la décision du gouvernement américain relative à la levée des restrictions de propriété intellectuelle sur les vaccins contre la COVID-19. Le journal commente que « ce n'est pas une solution efficace pour atténuer l’actuelle épidémie, mais elle est intuitivement attrayante et peut rapidement attirer l’attention des électeurs. »

Ces derniers jours, de nombreux analystes internationaux ont exprimé des opinions similaires. Le seul bémol est que cette décision américaine n’est pas suivi d’effet, elle reste encore une lettre morte. C’est plus un spectacle politique qui dessine des galettes pour tromper sa faim, commente-t-on dans l’opinion.

Sur le plan pratique, l’exemption de la protection des droits de propriété intellectuelle des vaccins du nouveau coronavirus requiert l’aval de 164 Etats membres de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) après des négociations. Conscients de cette exigence, les Etats-Unis ont finalement reconnu que « ces négociations allaient prendre du temps ».

Le monde a remarqué qu'au dernier sommet social de l'Union européenne (UE), les dirigeants de ce bloc se sont mis d’accord pour la suspension de l'exemption des droits de propriété intellectuelle des vaccins contre le nouveau coronavirus. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a déclaré que la priorité absolue du monde était d’assurer un approvisionnement suffisant et une distribution équitable des vaccins, et non une question de la levée des restrictions de propriété intellectuelle sur les vaccins. Cela démontre clairement l'irréalité du gouvernement américain.

Pour de nombreux analystes, c’est le « nationalisme des vaccins » qui entraîne l’actuelle crise de vaccin dans le monde et non le problème de brevets. L’administration américaine s’appuie sur la « Defense Production Act » pour que les fabricants donnent la priorité à l'exécution des contrats nationaux. La quasi-totalité de vaccins américains profitent uniquement aux Américains, seulement une infime quantité est envoyée au Mexique et au Canada. Comme si cette injustice ne suffisait pas, les Etats-Unis interdisent encore l'exportation des matières premières nécessaires à la production de divers vaccins. Une situation qui a érigé des obstacles à la coopération mondiale dans la lutte contre l'épidémie.

Il va sans dire que le monde a plus jamais besoin de véritables actions que de promesses creuses. Depuis mai dernier, la Chine a révélé au monde sa volonté de faire de ses vaccins des biens publics mondiaux. Promesse tenue, car à l’heure actuelle, la Chine a successivement contribué à la vaccination de plus de 80 pays en développement, en exportant de quantités importantes de vaccins à une cinquantaine de pays. Les vaccins chinois sont de bonnes qualités, bon marché et faciles à stocker, ce qui augmente l’accessibilité des vaccins dans ces pays. Il y a quelques jours, l'Organisation mondiale de la Santé a validé le vaccin chinois de Sinopharm pour usage d'urgence contre la COVID-19. Preuve que les vaccins chinois serviront vraiment le monde entier.

Pour l’heure, la propagation de COVID-19 est toujours incontrôlable dans certains pays. En ce moment crucial, la lutte mondiale contre ce fléau ne doit être un simple slogan. Il est important pour des responsables politiques américains de lever les barrières à l'exportation de vaccins et penser aux pays et aux peuples en crise, en leur fournissant des aides nécessaires. C’est sur ce terrain que le monde aimerait bien voir agir les Etats-Unis.

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