Il est temps pour l’oncle Sam de retenir son long bras

RCI 2021-04-16 14:12:26
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Washington vient d’annoncer la reprise ce 15 avril à Vienne de ses pourparlers indirects avec l’Iran, afin de sauver le traité nucléaire iranien conclu en 2015. Ali Khamenei, le guide suprême de l’Iran avait explicitement rappelé la veille que les Etats-Unis devraient mettre fin à leurs sanctions contre Téhéran avant de rejoindre le traité.

L’Iran est l’une des victimes des ingérences américaines. Pour préserver son hégémonie dans le monde, les Etats-Unis n’ont jamais hésité, depuis les 70 ans suivant la Seconde guerre mondiale, d’envahir, de sanctionner ou de fomenter des troubles.

Depuis son arrivée au pouvoir, l’administration Biden n’a cessé de mettre en avant la question des droits de l’homme dans son exercice diplomatique. Ces politiciens de Washington, clamant « les droits de l’homme avant la souveraineté », ont monté des incidents sanglants un peu partout dans le monde pour chercher leurs intérêts égoïstes. Comment défendre les droits de l’homme dans un pays qui perd sa souveraineté ? Zakharova, la porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères l’a bien dit : Les Etats-Unis ont violé les droits de l’homme à l’échelle de la planète.

Il est dit dans la déclaration adoptée par les Nations Unies en 1965 : Aucun pays, pour quelle raison que ce soit, ne doit pas intervenir de manière directe ou indirecte dans les affaires intérieures d’un autre pays, ni menacer un autre pays par moyen politique, militaire ou économique dans l’objectif de le réduire à la soumission. Aucun pays ne doit organiser, soutenir ou financer les activités subversives sur le territoire d’un autre pays, ni inciter à de telles activités ou les tolérer. Il semble que les Etats-Unis n’ont pas manqué à une seule de ces activités interdites par l’ONU.

Des guerres et conflits armés en Afghanistan, en Irak, en Lybie et en Syrie, au révolutions de couleur dans des pays d’Europe et d’Asie, passant par le printemps arabe et les pratiques d’extraterritorialité à l’égard de l’Iran, de Cuba, du Venezuela et de la Chine, ce «bras long » américain a bien semé le chao dans le monde.

Même la crise de la Covid n’a pas empêché Washington de jouer la carte des sanctions à plusieurs pays, sabotant la coopération internationale devant la crise sanitaire et contribuant aux crises humanitaires dans le cadre mondial. Le dollar américain étant la monnaie mondiale, les pays sanctionnés par Washington sombrent dans la débâcle économique, à l’image du Venezuela et de l’Iran.

En effet, les Etats-Unis n’ont pas d’autres principes que la recherche d’intérêts. Lorsque Washington décide de sanctionner les parties prenantes du projet Nord Stream 2, l’Allemagne ne bénéficie pas de traitement préférentiel. Les Etats-Unis n’entendent pas les protestations, même si elles viennent d’un allié.

Mais les Etats-Unis ne manquent pas de récolter ce qu’ils sèment. Résultat de leurs ingérences dans les affaires des pays d’Amérique latine, les Etats-Unis se retrouvent aujourd’hui pris au piège de la question des immigrés venant de cette partie du monde. Les attentats terroristes survenus ces derniers ans en Europe et aux Etats-Unis ne sont pas non plus sans rapport avec l’interventionnisme.

La non-ingérence dans les affaires intérieures est un principe fondamental cité dans la Charte des Nations Unies. Les valeurs américaines n’équivalent pas à celles internationales, les règles des Etats-Unis ne sont pas automatiquement valables pour le monde. Tôt ou tard, l’oncle Sam doit savoir retenir son bras long.

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