OMS : un cadre de coopération et non une arène de rivalité

RCI 2021-01-21 21:17:56
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Il n’a pas voulu attendre longtemps. Aussitôt après sa prise de fonctions, le président américain Joe Biden a signé une série de décrets présidentiels dont celui portant le retour des Etats-Unis à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Comment la Chine et les Etats-Unis interagiront au sein de cette agence onusienne après le comeback des Etats-Unis ? Telle est la question qui taraude les esprits. Parmi les commentaires et analyses qui sont exprimés sur ce sujet, c’est le journaliste français Pierre Haski qui se montre plutôt sceptique à la collaboration entre la Chine et les Etats-Unis au sein de l’OMS.

Dans son récent documentaire « La Chine et les Etats-Unis: l’OMS est sous contrôle? (China-US-WHO Is in Control?)», il présente l’OMS comme une arène de rivalité où devraient s’ « affronter » Chinois et Américains. Pour ce journaliste français, l’influence de la Chine dans l’OMS n’a pas permis à cette agence onusienne de bien gérer la pandémie de la COVID-19.

Mais son point de vue est-il soutenable! Elément de réponse : l’année dernière, l’administration Trump, qui s’est illustrée dans la mauvaise gestion de la crise sanitaire, a tenté de se rabattre sur la Chine et l’OMS en les présentant comme responsables de la propagation de la COVID-19, voulant ainsi se dédouaner de ses forfaitures.

Par ailleurs, l’allégation selon laquelle « l’OMS serait sous la coupe de la Chine en raison du manque de fonds » ne tient pas la route et ne peut en aucun cas résister à un examen minutieux. Selon les données de l’OMS, les contributions fixes des Etats membres représentent moins d’un cinquième de ses fonds dont la plupart proviennent des contributions volontaires. Etant donné que les Etats-Unis sont le principal donateur de l’OMS, à en croire la logique de Haski, cette organisation devrait plutôt être sous l’emprise des Etats-Unis et non de la Chine comme il tente de le dire...

Haski a encore dit dans son documentaire que le choix du siège de l’OMS en Suisse, précisément à Genève, répond au caractère neutre de ce pays. L’idée, soutient-il, consiste à éviter que l’idéal noble poursuivit par l’OMS ne soit à la merci des calculs politiciens, une manière de permettre à cette organisation de bien remplir sa mission de veiller sur la santé de l’humanité.

A bien regarder, ce point développé par Haski n’est rien d’autre que la thèse prônée par la Chine, celle qui consiste à bâtir une communauté de santé pour l’humanité. N’est-ce pas une forte similitude ?

La Chine a promis de faire de ses vaccins anti-COVID-19 un bien public une fois qu’ils seront mis au point et mis en service. La Chine va aider et soutenir d’autres pays en développement, et s’efforcera de rendre le vaccin accessible et abordable pour tous. Cela montre le sens de responsabilité de la Chine en tant que grand pays. Il s’agit aussi d’une action forte pour soutenir l’OMS.

Au moment crucial de la lutte mondiale contre la pandémie, le plus grand pays développé et le plus grand pays en développement sont appelés à travailler de concert pour jouer un rôle de premier plan dans cette lutte. Dans ce contexte d’un monde malade de la COVID-19, l’heure n’est pas aux tapages autour de ce que certains présentent comme rivalité entre la Chine et les Etats-Unis au sein de l’OMS !

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