Commentaire : L’accord global sur les investissements entre la Chine et l’UE bénéficiera à toutes les deux parties

RCI 2021-01-01 16:21:02
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Au cours d’une réunion tenue, le 30 décembre, en visioconférence, les dirigeants chinois et européens ont officiellement annoncé la fin des négociations de l’accord global sur les investissements entre la Chine et l’Union européenne. Cette rencontre de haut niveau a réuni le président chinois Xi Jinping, le président français Emmanuel Macron et la Chancelière allemande Angela Merkel. Côté dirigeants de l’EU, l’on a noté la présence du président du Conseil européen Charles Michel et celle de la présidente de la Commission de l’Union européenne Ursula von der Leyen.

C’est au terme de 35 cycles de négociations qui ont duré sept ans, que les deux parties sont parvenues à cet accord, considéré comme une percée décisive. Alors que son entrée en vigueur doit encore attendre la procédure de sa ratification par les deux parties, il sied de souligner que la fin des négociations constitue déjà en elle-même une bonne nouvelle pour toutes les parties, surtout dans le contexte actuel marqué par une économie mondiale malmenée par la pandémie. C’est pour cette raison que le journal britannique « Financial Times » l’a considéré comme « un résultat réussi » de sept ans de négociations.

Pour la Chine et l’Europe, cette réussite basée sur la balance, le haut niveau et le bénéfice réciproque et gagnant-gagnant, leur permettra un accès mutuel élargi aux marchés, une amélioration de l’environnement commercial et renforcera des garanties institutionnelles. Il va sans dire que cet accord, qui n’attend que sa ratification, va ouvrir la voie à des perspectives de coopération encore plus prometteuses entre les deux partenaires.

Dans la mise en œuvre de cet accord, l’opinion officielle de la Chine indique que les deux parties se réservent les droits de contrôle nécessaires tout en s’engageant à l’ouverture. Les deux parties ont également réaffirmé l’importance de s’assurer que les investissements bénéficient au développement durable. Elles ont aussi levé l’option de promouvoir les investissements mutuels.

Dans cet accord, résultat de négociations de haute qualité, les deux parties ont pris l’engagement de faciliter l’accès à leurs deux marchés, de veiller au respect de la concurrence loyale et des principes de développement durable. Le document a également pris soin de consacrer les principes de résolution des différends. Des termes dépassant de loin ceux généralement contenus dans les accords traditionnels d’investissements bilatéraux.

Toutefois, l’application à la loupe de tous les articles de cet accord par les deux parties, illustrerait son caractère de bénéfices réciproques et gagnant-gagnant.

D’après les statistiques, les investissements de l’Union européenne en Chine ne représente qu’environ 5% des capitaux étrangers que la Chine a absorbé, tandis que la part des investissements de la Chine dans l’Union européenne ne représente que 3.4% des capitaux étrangers que l’UE a absorbé. Une situation qui ne correspond pas aux volumes économiques des deux parties.

Pour la Chine, l’accord global sur les investissements entre la Chine et l’UE va, sans doute, promouvoir les investissements mutuels, mais aussi pousser son ouverture à un plus haut niveau. Toujours selon la Chine, cet accord va aussi favoriser la construction de sa nouvelle structure de développement et la réalisation de son objectif de développement de haute qualité. L’achèvement des négociations a une fois encore fait ressortir la volonté de la Chine résolument déterminée à promouvoir une ouverture vers l’extérieure de haute qualité. C’est aussi la preuve de sens de responsabilité de la Chine en tant que grand pays du monde.

Côté européen, cet accord tombe à pic. Bien que les économies de l’Union européenne et de la zone euro aient affiché les signes de reprise économique dans le 3ème trimestre, elles ont toutefois fini par connaître respectivement les baisses de 4.3% et de 4.4% par rapport à la même période de l’année dernière.

Pendant l’Europe peine à contrôler efficacement la pandémie du Covid-19, tout porte à croire que la reprise économique européenne aura besoin davantage de soutiens durables. Dans ce contexte, renforcer la coopération avec la Chine, l’un des partenaires commerciaux mondiaux les plus importants de l’UE, et la seule économie principale du monde qui a connu une croissance, relève d’une évidence absolue et d’un choix bien mesuré.

Il convient de rappeler que 2020 a été une année difficile : la pandémie de Covid-19 et la montée du protectionnisme commercial ont gravement impacté l’économie mondiale, et les incertitudes gagnent toujours du terrain. C’est en ces moments critiques que la Chine et l’Europe devront travailler ensemble dans l’idée de remettre sur de bons rails le plus rapidement possible, la chaîne d’approvisionnement industrielle mondiale. Cette unité affichée par la Chine et l’UE est un message fort de défense du libre-échange et du multilatéralisme qu’elles lancent au monde, c’est ce dont on a présentement besoin.

Comme l’a déclaré le président chinois Xi Jinping lors de la visioconférence, l’accord global sur les investissements entre la Chine et l’UE donnera une forte impulsion à la reprise de l’économie mondiale dans la période post-épidémique, favorisera la libéralisation et la facilitation du commerce et des investissements mondiaux, renforcera la confiance de la communauté internationale dans la mondialisation économique et le libre-échange, et apportera une contribution importante à la construction d’une économie mondiale ouverte, de la part des deux grands marchés que sont la Chine et l’Europe.

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