Twitter joue ses deux poids deux mesures à l’égard de l’histoire

2020-12-14 21:24:19
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Le 13 décembre 2020 a marqué la 7e journée de deuil national en Chine en mémoire des victimes du Massacre de Nanjing. Le pays a rendu un triste hommage aux 300 000 Chinois massacrés il y a 83 ans. Pendant que le prestigieux réseau social Twitter a fait un geste déplorable : des images d’archives montrant le massacre de Nanjing postées par des utilisateurs ont été enlevées de la plate-forme qui jugeait que ces images étaient « inutilement sanglantes ». Des propos déformant les faits historiques tenus par des éléments de la droite japonaise ont été par contre maintenus sur le même réseau social.

Des faits suffisamment éloquents qui font tomber le masque de la « liberté d’expression » que portent certains médias occidentaux et révèlent les valeurs malsaines de ces laquais politiques.

Le monde entier le sait, le Massacre de Nanjing est un crime qui a été officiellement jugé par le Tribunal militaire international pour l’Extrême-Orient. Les images qui ont été censurées par Twitter sont pour la plupart des pièces de conviction universellement reconnues. Les internautes l’ont bien indiqué : ces images ne sont pas « inutilement sanglantes », mais réellement sanglantes comme l’étaient ces scènes qui se sont réellement passées dans l’histoire. Tout le monde a le devoir de regarder l’histoire telle qu’elle a été, au lieu de l’ignorer.

Ce n’est pas la première fois que Twitter sort ses doubles critères. En 2019, lors des agitations à Hong Kong autour de la loi sur l’extradition, Twitter, Facebook et autres réseaux sociaux américains ont fermé quelque 1 000 comptes prétextant que ceux-ci « diffusaient des fausses informations » sur les manifestations à Hong Kong ou qu’ils étaient « soutenus par les autorités chinoises ». Alors que ces comptes ne faisaient que transmettre des infos objectives. Pourtant, Twitter a laissé libre cours à la quantité de propos et de messages diffamatoires à l’endroit de la police hongkongaise et du gouvernement chinois.

Cette cécité choisie constitue une pure insulte à l’égard de l’intelligence de leurs utilisateurs…On découvre cette étrange logique des médias occidentaux dès qu’il s’agit de la question des valeurs : ce que la Chine approuve, il faut contester sous la bannière de l’ « objectivité » ; ce à quoi la Chine s’oppose, il faut le soutenir au nom de la « liberté d’expression ». Quant à la vérité, elle ne les intéresse même pas.

Un géant de l’Internet comme Twitter est solidement attaché sur le plan idéologique aux consortiums et groupes politiques derrière lui et aux intérêts nationaux des Etats-Unis. Cette entreprise « privée » ressemble plus à un outil politique qui sert les intérêts de Washington.

En 2018 déjà, le chef de la diplomatie iranien Mohammad Javad Zarif a remarqué que Twitter avait censuré plusieurs comptes de citoyens iraniens, en maintenant ceux tenus par des robots, parce que ces derniers étaient contre le gouvernement de Téhéran. Il est clair que pour certains médias occidentaux, la prise de position passe devant la « liberté d’expression ».

Cette année marque le 75e anniversaire de la victoire de la guerre mondiale contre le fascisme. Le comportement incohérent de Twitter, sur certaines mesures, s’explique par la vilaine volonté de certains à réécrire l’histoire et à saboter l’ordre international établi après la Seconde guerre mondiale. Le monde doit veiller sur ce contre-courant avec la plus grande vigilance.

L’écoulement du temps ne doit pas effacer l’histoire. Si la Chine commémore les victimes du Massacre de Nanjing, ce n’est pas pour faire perdurer la haine, mais pour veiller sur bonne conscience de l’humanité, pour chérir la paix.

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