Commentaire : Les grands pays doivent assumer leurs obligations avec un grand sens des responsabilités

RCI 2020-09-24 21:19:46
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Le président américain Donald Trump a une nouvelle fois qualifié le nouveau coronavirus de "virus chinois", après avoir, dans un message vidéo préenregistré, refusé comme à ses habitudes de reconnaître la responsabilité des Etats-Unis dans la mauvaise gestion de l'épidémie, au mépris total des faits. Le président américain s’exprimait, le 22 septembre, lors du débat général de la 75e session de l'Assemblée générale des Nations Unies (AGNU).

D’après le quotidien britannique « The Guardian », le président américain avait, dans son discours qui a duré 7 minutes, prononcé le terme "Chine" jusqu’à 11 fois.

La campagne de dénigrement contre la Chine concernant le COVID-19 trouve peu de soutiens à l’intérieur même des Etats-Unis. La Chambre des représentants des Etats-Unis a adopté le 17 septembre une résolution condamnant "toutes les formes de sentiments anti-asiatiques liées au COVID-19", ainsi que la rhétorique "virus chinois". Comme l’a souligné le président chinois Xi Jinping : « Il peut y avoir de la concurrence entre pays, mais cette concurrence doit être positive et vertueuse. Les pays en concurrence doivent s'en tenir aux principes moraux et aux normes internationales ».

Cette année marque le 75e anniversaire de la fondation des Nations Unies. Face à la menace réelle de la pandémie de COVID-19, le plus crucial pour le moment est d'unir les forces les plus larges pour mener à bien la coopération internationale en matière de prévention et de contrôle de l’épidémie, et de promouvoir conjointement la reprise de l'économie mondiale dès que possible. Cependant, l'Assemblée générale des Nations Unies, censée être une plateforme de promotion de la coopération internationale, avait servi de scène aux Etats-Unis pour diffuser les mensonges et attaquer les autres. Le journal américain « The Hill » a commenté que le discours de M. Trump était plein d'appels au "nationalisme".

Le représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies, Zhang Jun, a riposté au "virus politique" propagé par les Etats-Unis, déclarant qu’à l’heure actuelle, il était important pour le monde de s’unir afin de lutter contre l'épidémie, au lieu d'aller à contre-courant et de semer la discorde.

Dans une déclaration faite par Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU, à l'ouverture d'une réunion de haut niveau célébrant les 75 ans de l'Organisation le 21 septembre, le patron de l’ONU a laissé entendre que la pandémie de COVID-19 avait révélé la fragilité du monde, et que le monde avait besoin d'un multilatéralisme plus efficace. En tant qu’organisation intergouvernementale multilatérale la plus représentative et la plus prestigieuse qui garantit la paix mondiale, l’ONU a une responsabilité naturelle de relever les défis mondiaux communs.

Sur cette scène multilatérale, Donald Trump a néanmoins une fois de plus prôné l'unilatéralisme, accordant fièrement la priorité au peuple américain. Contrairement aux Etats-Unis, la Chine a réaffirmé qu'elle développera des vaccins contre le nouveau coronavirus pour les utiliser comme produits publics mondiaux. Elle a aussi promis de faciliter l’accès aux vaccins à des pays en développement, afin de construire avec eux une communauté de santé pour l’humanité. Comme l'a dit le président Xi Jinping : « Les grands pays doivent agir comme grands pays. Ils doivent offrir davantage de biens publics mondiaux et assumer leurs obligations avec un grand sens des responsabilités ».

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