Commentaire : les mensonges de Mike Pompeo polluent le climat des affaires aux Etats-Unis

RCI 2020-08-20 15:31:14
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Les États-Unis ont renforcé leurs sanctions contre le géant chinois des télécommunications Huawei, en les étendant à 38 de ses filiales, afin de limiter leur accès aux technologies américaines, a annoncé le 17 août un communiqué du département américain au Commerce. Il s’agit d’une nouvelle attaque menée par le secrétaire d'Etat Mike Pompeo et ses semblables contre les entreprises chinoises.

Cette petite poignée de politiciens de Washington n’hésitent pas à bafouer les règles de l’économie du marché et le principe de la concurrence loyale, en s’appuyant sur la force de l’Etat pour réprimer une entreprise chinoise.

Jouant au gangstérisme, ces politiciens américains veulent coûte que coûte mettre des bâtons dans les roues de la chaîne industrielle et d’approvisionnement international. Sans savoir que leur politique contribue à la pollution du climat des affaires et des investissements dans leur pays. Résultat : de plus en plus d’entreprises étrangères tournent le dos au marché américain.

Ces nouvelles sanctions américaines imposent une autorisation préalable des autorités américaines pour toute vente des semi-conducteurs de pointe développés ou produits à partir de logiciels et de technologies américaines à Huawei. Dans un communiqué publié le même jour, Pompeo a, sans scrupule, affirmé que ces nouvelles visaient à « assurer la sécurité nationale des Etats-Unis, à protéger la vie privée de nos citoyens et l'intégrité de nos infrastructures 5G.»

Les Etats-Unis élargissent sans cesse la notion de la sécurité nationale et pénalisent sans aucun fondement les entreprises chinoises, ce qui laisse régner un climat d’incertitude sur le marché.

Dans une déclaration publiée sur le site officiel de son association, le président de l’Association américaine de l’industrie des semi-conducteurs John Neuffer a fait savoir que les limites de vente imposées par les autorités américaines créaient des dégâts énormes à l’industrie américaine des semi-conducteurs. D’ailleurs, ce genre de pratiques brise la confiance des multinationales vis-à-vis des Etats-Unis qui prônaient le marché libre.

En effet, Huawei n’est pas la seule entreprise étrangère à subir le mauvais traitement de la part des Etats-Unis. Beaucoup d’autres avant elle en ont fait les frais. C’est le cas de l’entreprise française Alstom dont l’un des hauts cadres Frederic Pierucci a été arrêté à bord d’un avion à New York. Celui qui pensait effectuer un voyage d’affaire, s’est retrouvé dans une prison américaine. Cet « otage économique » y est resté pendant deux ans. Un coup préparé qui a permis aux Etats-Unis d’affaiblir ce fleuron de l’industrie française, le contraignant à vendre sa branche énergie à son concurrent américain GE.

Evidemment, Washington a des calculs qu’il fait derrière ses virulentes attaques contre les entreprises chinoises. Défendre la suprématie des technologies américaines, on n’en refuse pas. Mais le véritable problème est ailleurs. En réalité, toutes ces manœuvres américaines visent à détourner l’attention du public sur sa gestion de la crise du COVID-19 pour le moins chaotique. Autre détail, non des moindres, ce que l’actuelle administration américaine tente de séduire l’électorat américain en vue de la présidentielle à venir qu’elle n’aimerait pas perdre.

Lors de sa récente tournée dans l’Europe de l’Est, Pompeo a tenté en vain de créer un groupe antichinois. Le premier ministre tchèque Andrej Babis a refusé d’exclure Huawei dans la construction de la 5G. Le ministre autrichien des Affaires étrangères Alexander Schallenberg a dit clairement que l’Autriche définirait sa politique pour créer un système informatique fiable, mais pas pour viser une entreprise quelconque. 

D’innombrables faits ont montré que les Etats-Unis sont un grand empire de hackers, dont les services de renseignement écoutent et surveillent illégalement des gouvernements étrangers, dont les alliés, des entreprises et individus. Que Pompeo brandisse le drapeau de la sécurité nationale, cela ressemble à un voleur qui crie au voleur.

Le business c’est le business, la politique c’est la politique. Il convient bien de faire le distinguo entre ces deux concepts. C’est en tout cas ce que veulent toutes les multinationales.

Afin de satisfaire leur propres intérêts politiques, Pompeo et ses acolytes tentent d’étendre le maccarthysme au monde d’affaires, nuisant les intérêts de toutes les entreprises du monde, celles de la Chine et des Etats-Unis en particulier. Leurs pratiques vont à l’encontre du développement scientifique, compromettent le bien-être du peuple du monde entier. Ainsi, le secrétaire d’Etat américain et ceux qui l’écoutent doivent s’attendre à de lourdes punitions de la part des générations futures.

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