Promesse d’octroi de la nationalité britannique aux Hongkongais ou un chèque sans provision

RCI 2020-07-08 20:49:04
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Depuis l’entrée en vigueur de la loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, la Grande-Bretagne ne cesse de donner des coups bas à la Chine. Elle a d’abord calomnié la Chine sur la question de Hong Kong lors de la 44ème session du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies. Ensuite, des hauts fonctionnaires britanniques notamment le Premier ministre et le ministre de l’Intérieure tentaient de jouer la carte du passeport BNO (British National Overseas), déclarant que Londres envisageait la possibilité d’accorder la citoyenneté britannique aux 3 millions d’habitants de Hong Kong détenteurs de ce type de passeport.

Accorder la citoyenneté britannique aux détenteurs du passeport BNO, est-ce un cadeau ou un chèque sans provision ?

Greg Conway, lecteur de son Etat, dit, dans sa lettre critique adressée au journal britannique « The Guardian », ne pas comprendre l’empressement du ministère de l’Intérieure à faire valoir la politique concernant le passeport BNO, alors que, selon lui, le même ministère de l’Intérieur est incapable de traiter la question de la génération Windrush avec impartialité.

La génération Windrush se rapporte aux immigrants venus des Caraïbes et installés en Grande-Bretagne entre 1948 et 1971.

Tout commence à la fin de la 2ème Guerre mondiale, lorsque  la Grande-Bretagne, pour faire face à la pénurie des mains d’œuvre, recruta des immigrants dans les pays caribéens et dans ceux du pays du Commonwealth (une organisation intergouvernementale dirigée par le Royaume-Uni, regroupant des pays ayant en commun la langue anglaise). Les premiers immigrants sont arrivés en Grande-Bretagne à bord du paquebot Empire Windrush, et ont beaucoup contribué dans la reconstruction et le développement de ce pays.

Les immigrés des Antilles qui avaient débarqué avant 1971 obtinrent grâce à la loi d’immigration votée au Parlement, le droit de rester au Royaume-Uni. Pour autant, le secrétariat d’Etat à l’intérieur de l’époque ne jugea pas nécessaire de leur accorder la citoyenneté britannique, pas plus qu’il ne tint de registres de ceux qui s’étaient effectivement établis en métropole. Enfin, en 2010, les tickets de débarquement appartenant aux « immigrants Windrush » furent intégralement détruits par les autorités.

L’économie britannique a connu une croissance anémique ces dernières années. Pour beaucoup de Britanniques, la hausse du taux de chômage est due à l’afflux des immigrants sur leur territoire. La question d’immigration a donc été l’une des raisons principales du divorce de la Grande-Bretagne avec l’Union européenne. Selon les statistiques du journal « The Guardian », 5 301 citoyens de l’UE ont été expulsés du territoire britannique une année après le référendum du Brexit, tandis que la Grande-Bretagne est toujours un pays membre de l’UE et doit respecter les règlementations de l’UE concernant l’immigration.

Alors que la question de la génération Windrush n’a pas encore trouvé la réponse, beaucoup se demandent si la promesse du gouvernement britannique d’octroyer en bloc la nationalité à trois millions de hongkongais détenteurs du passeport BNO, n’était pas un écran de fumée, une promesse sans lendemain ou une opération marketing visant à séduire les esprits ? Y-a-t-il des gens qui y croient ? 

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