Présence du coronavirus dans des égouts au Brésil en novembre 2019

RCI 2020-07-06 19:08:39
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Une équipe d'experts de l'Université fédérale de Santa Catarina, au Brésil, a annoncé le 2 juillet avoir découvert la présence du nouveau coronavirus dans les eaux usées retirées des égouts de Florianópolis, la capitale de l'État de Santa Catarina, dont des échantillons ont fait l’objet d’analyses depuis octobre 2019 jusqu’à mars 2020. Les résultats révèlent qu’une partie de ces eaux comportent le nouveau coronavirus en novembre 2019. Une découverte montre que le COVID-19 est apparu deux mois plus tôt que le premier cas confirmé officiellement annoncé sur le continent américain. Aux Etats-Unis, par exemple, le premier cas du COVID-19 a été officiellement annoncé le 21 janvier 2020. La découverte du COVID-19 à Florianopolis est, elle, antérieure au premier cas confirmé annoncé fin février par le gouvernement brésilien. Tout calcul fait, le virus existait déjà dans ce pays trois mois avant l’annonce officielle.

En effet, cette découverte prouve que le virus a circulé dans de nombreux pays, sans qu’on ne le sache.

De son côté, l'Université de Barcelone en Espagne a annoncé le 26 juin que des chercheurs du Groupe des entérovirus de l'Université de Barcelone avaient testé les échantillons d'eaux usées locales dans lesquelles ils ont constaté l’existence du nouveau coronavirus dans les eaux usées collectées le 12 mars 2019.

Les chercheurs ont déjà détecté la présence du nouveaux coronavirus dans des échantillons d'eaux usées le 15 janvier de cette année. L’Espagne n'a signalé le premier cas confirmé du COVID-19 sur son territoire que le 25 février 2020.

Alvete Bosh, professeur de biologie qui dirige l'équipe de recherche, n’exclut pas la présence des situations similaires dans d’autres pays. Pour lui, de nombreux cas du COVID-19 ont été pris pour des cas de grippe, faute de diagnostics rigoureux.

Selon les médias américains, Michael Melham, maire de Belleville, dans l’Etat de New Jersey, a récemment déclaré qu'il avait été infecté par le nouveau coronavirus en novembre 2019. Les derniers résultats des tests obtenus par Michael Melham révèlent bien la présence d’un nouvel anticorps dans son organisme. Les États-Unis avaient précédemment signalé le premier cas confirmé du COVID-19 fin janvier.

Le 7 mai, l'Hôpital Albert Schweizer de la ville de Colmar, située dans l'est de la France, avait annoncé que le chef du service d'imagerie médicale de l'hôpital, Schmidt, avait réexaminé toutes les radiographies thoraciques filmées du 1er novembre 2019 au 30 avril 2020. L'étude a révélé que les premiers cas avec des symptômes typiques du COVID19 remontaient au 16 novembre 2019.

Le 18 juin, l'Institut national de la Santé supérieure d'Italie a publié un rapport sur son site officiel, indiquant que le matériel génétique du nouveau coronavirus avait été détecté dans les échantillons d'eaux usées de Milan et de Turin, dans le nord de l'Italie, en décembre dernier.

Christian Lindmeier, porte-parole de l'OMS, a exhorté le 5 mai les pays à réexaminer les cas suspects de pneumonie apparus fin 2019. « Ce serait formidable que tous les pays ayant des cas de pneumonie non identifiés ces derniers mois, même en décembre et novembre de l'année dernière, puissent procéder à des tests de nouveau coronaviru. De nombreux pays font ce travail, c'est pourquoi nous avons une compréhension nouvelle et plus claire sur la propagation du COVID-19 », a-t-il dit.

Bien que certains scientifiques pensent qu’il est trop tôt pour comprendre l'épidémie sur la base des analyses des eaux usées, l'analyse sur des eaux usées est devenue un outil de surveillance utilisé dans de nombreux pays comme la Finlande et l'Australie. Des experts espagnols ont également déclaré que la recherche sur les résultats de détection des eaux usées conduira à de nouvelles orientations pour la recherche sur le mode de transmission du virus.

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