Commentaire : Les opérateurs économiques opposés à l’idée de la rupture Chine - Etats-Unis

RCI 2020-06-30 09:49:12
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Le COVID-19 a frappé l'économie mondiale, et la tension au niveau des chaînes d'approvisionnement mondiales a déclenché une nouvelle vague antimondialisation. D'une part, des politiciens américains s'inquiètent du fait que leurs chaînes d'approvisionnement nationales dépendent trop de la Chine. D'autre part, dans le but politique de freiner la Chine, ils continuent de promouvoir la "désinisation" et la théorie de "séparation" sino-américaine. Ils ont même l'intention d'utiliser la technologie déconnectée pour restreindre les capacités de la Chine.

Cependant, les faits montrent que la Chine a non seulement rapidement maîtrisé l'épidémie, mais a également promu la reprise de la production grâce à des mesures telles que la réalisation en connexion de la chaîne d'approvisionnement et la reconstitution de la chaîne d'approvisionnement.

La bonne nouvelle est que les liens entre la Chine et le reste du monde n’ont pas été rompus. Contrairement à la rupture prédite par certains analystes, ces liens sont davantage fiables, surtout en matière de lutte contre l’épidémie à l’échelle mondiale. Il en est de même pour le secteur de l’économie.

Le 17 juin, le Comité des voies et moyens de la Chambre des Représentants américaine ( House Ways and Means Committee) a tenu une audition sur la politique commerciale.

A propos de la question commerciale, Robert Lighthizer, partisan de la ligne dure contre la Chine, a dit, contrairement à ses habitudes, qu'il était irréaliste d’envisager la rupture entre la Chine et les Etats-Unis. Ce n'est non plus une option politique raisonnable, a-t-il prévu.

Pour le « Wall Street Journal », bien que les perspectives du commerce mondial soient sombres, le commerce avec la Chine devient le point culminant du commerce extérieur américain. En avril, le volume des échanges entre la Chine et les Etats-Unis est passé à 39,7 milliards de dollars, soit une augmentation de près de 43% par rapport au mois de mars.

En dépassant le Mexique et le Canada, la Chine est redevenue le plus grand partenaire commercial des Etats-Unis. A ce titre, militer en faveur de la «rupture » entre la Chine et les Etats-Unis serait à la fois une mauvaise idée et une fausse proposition.

Ces dernières décennies, la formation et le développement des chaînes d'approvisionnement mondiales ont été le résultat de l'effet combiné des lois du marché et du choix indépendant des entreprises. Avec l'avancement de la mondialisation économique et la transformation des avantages comparatifs économiques de divers pays, les pays et régions de l’Asie du Sud-Est ont successivement réalisé des activités manufacturières bas de gamme dans les pays développés et, sur cette base, ils ont innové et amélioré pour créer un miracle économique les uns après les autres, comme le Japon, les quatre petits dragons asiatiques, la Chine, qui a mené la réforme et l'ouverture, en sont des exemples.

Lawrence Kudlow, conseiller économique de la Maison Blanche aux Etats-Unis, avait promis de couvrir les frais de réinstallation des entreprises américaines aux Etats-Unis. Cependant, une enquête menée par la Chambre de Commerce américaine en Chine, après le pic de l'épidémie, a montré que 83% des entreprises américaines interrogées n'étaient pas prêtes à quitter le marché chinois.

Craig Allen, président du Conseil commercial Etats-Unis-Chine a déclaré : « La Chine devrait devenir le plus grand moteur de croissance du PIB mondial en 2020 et même en 2021. Nous espérons certainement que les entreprises américaines en bénéficieront. »

C'est précisément en raison de l'énorme croissance du marché chinois. Récemment, un certain nombre d'entreprises financées par les Etats-Unis ont accru leurs investissements sur le marché chinois. Parmi elles, le géant pétrolier Exxon Mobil, le « grand poignet » du commerce du détail Costco et Wal-Mart. On y trouve également la chaîne de café américaine Starbucks et le constructeur de voitures électriques Tesla.

Prenons l'exemple de Tesla : en mai, 11 095 véhicules électriques de modèle 3 ont été vendus en Chine, soit une augmentation annuelle de 205%, devenant ainsi le champion chinois des ventes mensuelles de véhicules électriques.

A cet égard, Reuters a rapporté les propos de William Reinsch, ancien secrétaire adjoint américain au Commerce et conseiller principal du Centre pour les études stratégiques et internationales (CSIS), qui disait : « Si vous êtes en Chine pour servir le marché chinois, vous y resterez parce que vous ne trouverez pas mieux ailleurs. Le président américain ne peut pas simplement passer une commande pour que tout le monde rentre chez lui, et les entreprises prendront des décisions rationnelles et économiques. »

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