Commentaire : les secrets de la reprise réussie de l’économie chinoise

RCI 2020-06-28 21:39:37
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L’économie chinoise a bel et bien repris ses lettres de noblesse. Les chiffres officiels l’attestent. Près de 49 millions des visiteurs ont été aperçus dans les différents sites touristiques à l’intérieur de la Chine. C’était durant le congé de trois jours à l’occasion de la fête du Duanwu. Ce chiffre qui représente 50,9% du taux habituel de fréquentation, a généré une recette de de 12,28 milliards de yuans, soit 31,2% du niveau normal. Malgré les difficultés, la machine de l’économie chinoise est en train de reprendre son rythme d’antan, et ce, dans le contexte d’un nouveau mode de fonctionnement marqué par la prédominance du marché intérieur et l’interactivité entre les marchés intérieur et international.

Le choc du Covid-19 passé, le marché de consommation se réchauffe. Xinghualou, une vieille maison shanghaienne a vendu pendant la fête du Duanwu 3 800 000 Zongzi-gâteau de riz glutineux, nourriture traditionnelle très prisée pendant cette fête, le double de l’an dernier. Les grandes plateformes de ventes en ligne ont vu leurs chiffres d’affaires des produits frais augmenter de 150% en glissement annuel. L’impact négatif de la pandémie recule devant la montée de la volonté à consommer.

Les consommateurs sont prêts à consommer mieux. Pendant les trois jours de congé, 92,4% des visiteurs ont participé à des activités culturelles. Il y a du potentiel à exploiter dans cette demande de plus en plus croissante des Chinois, qui ne se contentent plus de la nourriture et de l’habillement.

Dans plusieurs régions, les autorités ont tenté de stimuler la consommation par de nombreuses mesures notamment l’émission des bons de consommation. Les distributeurs ont eu recours aux divers moyens de promotion : le live streaming, les soldes, tout était bon pour encourager l’enthousiasme.

Ces efforts n’ont pas été sans résultats, car les principaux indicateurs repartent vers le haut : la distribution en ligne des articles a connu une hausse de 11,5% durant les 5 premiers mois par rapport à la même période de l’an dernier, alors que l’indice de fret, après avoir chuté de 1,2% en avril, a augmenté de 0,8% en mai. Une première pour cette année. L’indice du directeur d’achat pour l’industrie manufacturière est de 50,6%, au-dessus de 50% depuis trois mois consécutifs.

Il est à noter que le FMI prévoit une récession de 4,9% pour l’économie mondiale en 2020, alors que la Chine aura la chance d’être la seule économie du monde à maintenir sa croissance. Pour les entreprises de tous les pays, continuer à faire du commerce et faire plus de commerce avec la Chine représenterait l’unique option.

Bien qu’organisée en ligne, la 127e édition de la Foire du Guangdong a connu la participation des acheteurs de 217 pays ou régions du monde, un record historique depuis la création de cette foire voilà déjà 60 ans. La tendance à la diversité de l’économie et à la mondialisation reste toujours de mise. Volkswagen, le grand constructeur automobile allemand, vient d’investir la bagatelle de 2 milliards d’euros dans la province de l’Anhui pour construire des voitures électriques. Nestlé, la grande firme alimentaire suisse, a, elle aussi, déboursé 730 000 000 yuans dans la grande municipalité de Tianjin, ville située à 30 minutes de TVG de Beijing, pour la construction de sa nouvelle chaîne de production. A la question de savoir le pourquoi de l’investissement suisse en Chine, surtout en cette période de crise sanitaire, Rashid Qureshi, chef exécutif de Nestlé Chine répond : «  c’est parce que l’enseigne suisse croit totalement en   l’avenir du marché chinois ». La Chine reste en tout cas le seul pays émergent parmi les 10 plus grandes destinations des investissements directs étrangers (IDE).

Ce résultat est d’abord attribué à la gestion judicieuse de la lutte contre l’épidémie et à la reprise des activités. Ensuite, la tendance à la croissance de l’économie chinoise est maintenue grâce au mastodonte marché d’un milliard 400 millions de consommateurs dont la demande ne cesse de monter en flèche. La compétitivité de la Chine vient également de sa chaîne industrielle complète, de ses performances technologiques et de ses riches ressources humaines. L’hypothèse du « retrait des entreprises étrangères » n’est qu’une blague ratée.

En plus, la Chine continue toujours de s’ouvrir davantage. Le gouvernement chinois vient de donner la feuille de route pour faire de l’île de Hainan un port franc. Il a aussi révisé les listes négatives régissant l’investissement étranger et l’investissement étranger dans les zones pilotes de libre-échange, de manière à réduire les restrictions respectivement à 33 et 30, par rapport aux listes 2019 dont les restrictions étaient de 40 et 37.

Certes, l’économie chinoise subit encore d’importantes pressions, en raison des problèmes structurels, institutionnels et périodiques et de l’impact du Covid-19 sur la chaîne industrielle mondiale. Mais forte de ses grandes potentialités, de sa grande résilience, l’économie chinoise, également soutenue par de nombreux outils politiques, elle pourra sûrement vaincre les difficultés, maintenir sa stabilité, poursuivre sa croissance et ainsi continuer à injecter de la vitalité à l’économie du monde.

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