Malgré l’épidémie aux Etats-Unis, certains de ses politiciens s’évertuent toujours à culpabiliser les autres

RCI 2020-03-26 22:27:32
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Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a tenté en vain de faire glisser le vocable «Virus de Wuhan» dans le communiqué final qui devrait sanctionner la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 sur le coronavirus. Comme il fallait s’y attendre, cette expression aux allures provocatrices a été rejetée par ses pairs du G7. «Ce que le Département d'Etat américain a suggéré toucherait à la ligne rouge», a déclaré un diplomate européen, cité dans le reportage de CNN du 25 mars. «Vous ne pouvez pas être d'accord avec la tentative d’étiqueter ce virus et de transmettre un message pareil », a-t-il déploré. Cette intention malveillante de la part des Etats-Unis a conduit à l’absence d’une déclaration commune sanctionnant la fin de la réunion.

Au sortir de cette réunion, le ministre français des Affaires étrangères Jean Yves Le Drian a ouvertement désapprouvé la démarche américaine consistant à politiser la crise sanitaire. Le patron de la diplomatie française a laissé entendre que l’unité de tous devait primer sur toute autre considération. Une remarque à peine voilée à l’endroit de Mike Pompeo dont l’attitude a été dénoncée par ses homologues du G7.

Aux Etats-Unis, la situation est assez alarmante. Il suffit d’entendre les chiffres avancés par plusieurs structures pour s’en rendre compte. En effet, les statistiques en temps réel de l'Université Johns Hopkins ont fait état de 65.285 cas confirmés de Covid-19 et de 926 décès aux Etats-Unis. C’est le bilan de la journée du 26 mars, rendu public à 7 heures de Beijing. Les nouvelles contaminations sont supérieures à 10.000 depuis trois jours d’affilée. Un porte-parole de l'Organisation mondiale de la Santé a prévenu le 24 mars que les Etats-Unis pourraient devenir «l'épicentre» de la pandémie.

A peine le dirigeant américain ne parle plus du «virus chinois», quelques politiciens américains cherchent toujours et encore stéréotyper la Chine, afin de détourner l’attention de l’opinion américaine qui s’insurge contre les mesures inefficaces prises par ses dirigeants en termes de la riposte contre le Covid-19.

Les médias américains révèlent que jusqu’à aujourd’hui, l’immense majorité de la population a du mal à accéder aux tests de Covid-19. Le manque de lit à l’hôpital et d’autres matériels médicaux ne cesse de s’aggraver. Ce qui se passe actuellement à New York, l’un des Etats les touchés par le Covid-19, illustre bien cette difficulté. Andrew Cuomo, gouverneur de cet Etat, a, lors de son speech du 24 mars, confirmé la carence de 90 000 lits dans les hôpitaux de son Etat. Pour faire face au pic de la pandémie, l’Etat de New-york devrait disposer de 140.000 lits, a indiqué Andrew Cuomo. Il s’est également indigné du gouvernement fédéral, qui avait promis de lui envoyer 400 respirateurs contre les 30 000 dont son Etat a besoin.

Rappelons que l’astuce de Mike Pompeo au cours de la réunion du G7 a été vivement condamnée aux Etats-Unis. C’est le cas de l'ancien sous-secrétaire d'Etat Brett McGurk, qui ne comprend pas comment la nomination du virus pouvait être à l’ordre du jour de la réunion du G7, alors que, s’inquiète-t-il, les morgues de New York sont déjà saturées, les hôpitaux sont débordés, sans que les matériels de secours ne soient acheminés à New York?

Le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a appelé le 25 mars tous les pays à prendre des mesures plus actives, et à ne pas rater la seconde «fenêtre d’opportunité» pour contenir le Covid-19.

L’épidémie est l’ennemie commune de l’humanité, la solidarité et la coopération sont par ailleurs un consensus international et des urgences. En même temps qu’elle est au front pour contrer le Covid-19 à l’interne, la Chine a aussi un œil ouvert sur ce qui se passe en dehors de ses frontières, apportant de l’aide aux pays en difficulté. Elle partage également ses expériences en matière de lutte contre la pandémie de Covid-19, et accorde des facilités aux autres pays dans les achats qu’ils effectuent chez elle. Le président chinois Xi Jinping a souligné, lors de ses conversations téléphoniques avec les dirigeants français, britannique et des autres pays qu’il était nécessaire de promouvoir la coopération dans le cadre des Nations Unies et du G20. Un sommet spécial des dirigeants du G20 sur le coronavirus est prévu pour le 26 sous forme de vidéoconférence.

Mieux vaut aux politiciens américains de prêter l’oreille aux attentes raisonnables de l’opinion tant nationale qu’internationale, car l’obsession consistant à stigmatiser la Chine ne sortira pas le pays de sa crise. Bien au contraire, elle va entraver la coopération internationale dans la lutte contre le covid-19.

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