Conférence de Munich : ternir l’image de la Chine ne peut dissimuler le manque d’assurance des Etats-Unis

RCI 2020-02-18 23:02:43
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La 56ème Conférence de Munich sur la sécurité s'est tenue du14 au16 février, en Allemagne. Pas de surprise, les responsables américains présents à la Conférence ont réitéré "la menace de Huawei" et "la menace de la Chine". Ils n’ont pour but que de ternir l’image de la Chine, en profitant de chaque rencontre internationale pour dire du mal de la Chine.

Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis, a, dans son discours du 14 février, lâché: "Ne vous approchez pas de Huawei!"; "Les pays ne doivent pas confier leurs infrastructures de télécommunications à la Chine en échange des facilitations financières."; et "Il nous faut maintenir notre conception des valeurs et nos systèmes.".

Face à cette déclaration sans fondement de Pelosi, la réaction chinoise ne s’est pas fait attendre. C’est Fu Ying, vice-présidente de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale de Chine, qui a riposté sur place. Pour elle, depuis la mise en œuvre de sa politique de réforme et d'ouverture sur l’extérieur, la Chine a laissé entrer diverses technologies occidentales sur son territoire sans que son propre système de politique ne soit impacté. Au cours de ce processus, la Chine n’est pas exposée à la menace de l’Occident dans le domaine des technologies. Et Mme Fu Ying a ajouté: "Pourquoi le système politique de l’Occident serait-il menacé si la technologie de Huawei serait introduite dans la construction de la 5G des pays occidentaux? Pensez-vous vraiment que le système démocratique occidental est si fragile que l’entreprise de haute technologie Huawei le menacerait?"

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo et le secrétaire américain à la Défense Mark Esper sont encore plus agressifs, exagérant à outrance "la menace de la Chine". Pompeo a demandé à l'Europe de ne pas suivre la Chine dans la "mauvaise direction", affirmant que la conception des valeurs de l’Occident l’emporterait sur "le désir pour l’Empire" de la Chine. Tout au long de son discours, Esper n’a fait qu’évoquer la menace que représente la montée de la Chine. Cependant, selon le New York Times, les responsables britanniques et allemands ont fait fi des observations de Pompeo et d’Esper.

On se demande en écoutant les discours de ces deux officiels américains, qui est l’instigateur de l'unilatéralisme sous le slogan "America First" durant ces dernières années? Qui n’a cessé de surveiller et voler des renseignements provenant d'autres pays dans les affaires de WikiLeaks, d’EdwardSnowden et de la société suisse de cryptage Crypto AG? Qui a envoyé des troupes à travers le monde pour faire étalage de sa force et créer des conflits?

De son côté, Wolfgang Ischinger, président de la Conférence de Munich sur la sécurité, a fait savoir que Pompeo et d'autres venaient de soulever encore une fois des critiques à l'encontre de la Chine, ce qui était très injuste pour la Chine. La Chine mérite plus de compréhension et de soutien de la part de la communauté internationale, au lieu de l’imputation et de crainte.

Wang Yi, conseiller d'Etat chinois et ministre des Affaires étrangères, a déclaré franchement: "Toutes les accusations portées par les Etats-Unis contre la Chine sont des mensonges, il n’y a pas de faits. Mais si le protagoniste de ces mensonges serait remplacé par les Etats-Unis, ces mensonges deviendraient des faits. C’est ça la vérité."


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