Commentaire : Qui est le véritable « malade » face à l’épidémie ?

RCI 2020-02-07 18:52:20
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Le 3 février, le site Web du «Wall Street Journal » a publié un article intitulé « China Is the Real Sick Man of Asia»(La Chine est le véritable malade de l’Asie), rédigé par Walter Russell Mead, chercheur principal en stratégie et politique au Hudson Institute. Dans l'article, l'auteur a attribué la propagation de l’épidémie de pneumonie virale par coronavirus au gouvernement chinois. Il a évoqué l'impact de cette épidémie sur l'économie chinoise sur la base de nombreuses hypothèses et a constamment laissé entendre que de tels «événements cygne noir » se répéteraient en Chine tout comme si l'épidémie mettait en danger l'économie mondiale. Il a, par ailleurs, incité fortement les sociétés transnationales à «désiniser» toute la chaîne d'approvisionnement.

L’épidémie est l'ennemi commun de toute l'humanité. Depuis l'éclosion de la pneumonie virale par coronavirus, des dizaines de pays et de nombreuses organisations internationales, dont l'Organisation mondiale de la Santé, ont salué les «mesures de prévention, de contrôle, de diagnostic et de traitement de la Chine comme exemplaires» et ont exprimé leur volonté conjointe de soutenir le peuple chinois dans son combat contre l'épidémie. Mais, de nombreuses pratiques aux Etats-Unis relèvent souvent de l’hystérie comme celle de porter les avertissements concernant les voyages en Chine au plus haut niveau, comme on le fait pour les pays déchirés par la guerre, interdisant aux citoyens américains de voyager en Chine ; celle de retirer le personnel consulaire de Wuhan ; celle de proposer de retirer certains membres de son ambassade ; celle d’ annoncer une restriction complète de l'entrée sur le territoire américain aux citoyens chinois et d’interdire aux étrangers, ayant séjourné en Chine au cours des 14 derniers jours, d'entrer aux Etats-Unis.

Comme si cela ne suffisait pas, de nombreux politiciens américains ont également profité de l'occasion pour tenter de mettre en cause la Chine afin de la dénigrer à plusieurs reprises. Le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, a souligné que «l'épidémie avait aidé la relance de l’emploi aux Etats-Unis». Le secrétaire d'État américain Pompeo a ouvertement utilisé l'épidémie pour provoquer de manière flagrante les relations de la Chine avec ses pays voisins lors de sa visite en Asie centrale. De plus, le sénateur américain Tom Cotton a scandé haut et fort en prétextant l'épidémiequ’il fallait «bloquer la Chine» et «laisser tous les Américains fuir la Chine».

Les paroles et les actes malsains proviennent d'une pensée malsaine. On peut dire que l'article de Walter Mead est un reflet concentré de la pensée de certaines personnes des milieux politique, universitaire et médiatique américains. Le contenu de l'article n'est pas nouveau et il est rempli de références géopolitiques, de pensées datant de la guerre froide, de combats à somme nulle et de clichés entretenus par les Américains. Le titre de l'article rend public la discrimination raciale profondément enracinée et les préjugés raciaux de l'auteur. John Pomfret, ancien chef de la correspondance du «Washington Post» à Beijing, a récemment écrit que face à la récente épidémie, certaines personnes aux Etats-Unis ont relancé une certaine discrimination raciale à l'encontre des Chinois d’il y a des siècles.

Au moment crucial de la lutte contre l'épidémie en Chine, la publication de cet article de Walter Mead ainsi que les paroles et actes de certaines personnes aux Etats-Unis ont considérablement réduit l'image des Etats-Unis à l’international et les Américains, eux-mêmes, ne pourraient le supporter. Lawrence Gostin, expert en Méthodologie de santé mondiale à l'Université de Georgetown, a déclaré au média américain «BuzzFeed»: «Nous passons de la confiance excessive à la panique et à la réaction excessive qui s’ensuit». La cause profonde réside dans cette mentalité américaine datant de la guerre froide, qui s’accroche aux combats à somme nulle et qui maintient comme prioritaire, la mentalité égoïste américaine. La perte des uns fait le bonheur des autres. C’est une vision étroite. Tenir des propos et des actes déplacés entraîne la conduite sans aucun fondement desdits propos et actes. C’est surprenant.

Toute personne normale sait que face à une épidémie, on ne peut pas perdre un minimum d’empathie, encore moins vouloir «bénéficier de l'épidémie» pour nuire aux autres. Évidemment, les paroles et les actes malsains de certaines personnes aux Etats-Unis n'effaceront pas les efforts de la Chine dans sa lutte contre l'épidémie et sa contribution en faveur de la santé humaine dans son ensemble. Non, l'économie chinoise n'entrera pas dans une phase de ralentissement en raison des préjugés et de l'endiguement de certaines personnes.

Le peuple chinois comprend profondément les épreuves. Le précieux jade s’obtient au terme de mille épreuves, tout comme l’a déclaré le président chinois Xi Jinping lors de sa récente rencontre avec le Premier ministre cambodgien Samdech Hun Sen: «La nation chinoise a déjà traversé moult épreuves. La Chine est capable, confiante, sûre de gagner la bataille préventive et le contrôle de cette épidémie. » Mille voiles blanches passent près du bateau coulé, devant le tronc malade rivalisent de verdure dix mille arbres. Lorsque l'épidémie sera terminée, le monde finira par comprendre qui est le véritable «malade».

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