Commentaire: Jouer à la « carte du taux de change », une pratique nuisible au monde

RCI 2019-08-09 21:37:10
Share
Share this with Close
Messenger Messenger Pinterest LinkedIn WeChat

Le département du Trésor américain a récemment présenté la Chine comme un «pays manipulateur de devises», violant les règles multilatérales, portant ainsi atteinte au consensus mondial. Selon toute vraisemblance, cette pratique extrêmement irresponsable et sournoise nuira au monde. Bien sûr que les États-Unis en seront responsables et en subiront les conséquences.

À l’heure actuelle, l’unilatéralisme et le protectionnisme gagnent du terrain pendant que l’économie mondiale fait face aux risques baissiers. Les États-Unis et la Chine sont les deux plus grandes économies du monde et les deux principales chaînes de valeur du monde. Le total de leur PIB représente 40% du PIB mondial. Leurs relations économiques et commerciales touchent aux perspectives de la croissance économique mondiale. Voilà que les États-Unis brandissent, depuis l’année dernière, le bâton tarifaire à l’encontre de la Chine, des agissements qui ont non seulement nui aux relations économiques et commerciales bilatérales, mais également eu de graves répercussions sur les investissements et la consommation à l’échelle mondiale. Récemment, les États-Unis ont qualifié la Chine de « pays manipulateur de devises » sans raison valable. C’est évident que cela ait des impacts sur les relations bilatérales, déclenche des turbulences sur les marchés financiers mondiaux et entrave sérieusement le commerce international et la reprise économique mondiale.

Face aux relations économiques et commerciales très tendues entre la Chine et les États-Unis, certaines personnalités aux États-Unis ont accusé calomnieusement la Chine d’avoir «manipulé le taux de change». En agissant de la sorte, ces personnalités veulent faire d’une pierre trois coups : premièrement, trouver une excuse pour imposer de nouveaux droits de douane sur des produits chinois et réprimer l’économie chinoise; deuxièmement, faire pression sur la Fed pour qu’elle assouplisse sa politique monétaire, en abaissant son taux directeur, afin de stimuler l’économie américaine; troisièmement, satisfaire aux besoins politiques aux États-Unis. Cependant, cette ruse n’aboutira jamais. Par contre, les États-Unis en payeront les conséquences

Les États-Unis ont toujours pris la consommation comme l’un des moteurs de l’économie. Le pays a recouru à des prix relativement bas pour maintenir sa consommation intérieure à un niveau élevé. Actuellement aux États-Unis, certaines personnalités font pression pour que la monnaie chinoise s’apprécie. Leur tentative vise à faire monter les prix des exportations chinoises. Cependant, cela réduira simultanément les marges bénéficiaires des entreprises américaines et entraînera une hausse des prix des biens de consommation. Finalement, ce sont les consommateurs américains qui en sentiront le poids. Sans oublier que cela affectera les recettes fiscales à la consommation à tous les niveaux du gouvernement des États-Unis.

Selon les dernières statistiques, le nombre de nouveaux emplois dans le secteur non agricole aux États-Unis a diminué en juillet par rapport au mois précédent; l’indicateur de conjoncture dans le secteur non manufacturier aux États-Unis a été de 53,7 en juillet, inférieur à celui de 55,5 prévu par le marché et à celui de 55,1 en juin. Après que les États-Unis eurent joué à la «carte de taux de change», de nombreux analystes ont estimé que cela entraînerait une nouvelle multiplication des risques de récession aux États-Unis.  

De plus en plus d’experts et d’analystes américains soulignent que les récentes fluctuations du renminbi étaient une réaction normale du marché réagissant à la menace américaine d’imposer de nouveaux droits de douane sur des produits chinois. Ces experts affirment que ces récentes fluctuations ne résultent guère de la «manipulation du taux de change». De toute évidence, ils ont une observation lucide sur la question du taux de change du RMB.

De la crise financière asiatique de 1997 à la crise financière mondiale de 2008, en passant par les réponses données aux différends commerciaux, du reste provoqués par les États-Unis depuis 2018, la Chine a toujours persévéré dans un système de taux de change déterminé par le marché, ne s’est pas engagée dans une quelconque dévaluation concurrentielle et n’a jamais recouru au taux de change comme outil politique pour répondre aux perturbations externes. Avec ses actions concrètes, la Chine a bien assumé sa responsabilité en tant qu’une économie responsable pour la croissance mondiale. Peu importe la façon dont certaines personnalités aux États-Unis spéculent sur le taux de change du RMB, ce qui est rassurant est qu’elles ne peuvent en aucun cas abuser de la communauté internationale. Les États-Unis en subiront ainsi les conséquences: la récession économique et la perte de crédibilité nationale.


Partager

Articles les plus lus