Commentaire : Percer à jour trois arguments fallacieux de certains politiciens britanniques sur les affaires de Hong Kong

RCI 2019-07-05 21:24:11
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Après les incidents violents survenus récemment à Hong Kong, notamment l’assaut d’extrémistes contre le bâtiment du Conseil législatif, certains politiciens britanniques ont évoqué la Déclaration conjointe sino-britannique, devenue un document du passé depuis longtemps. Ces politiciens prétendent soutenir les habitants de Hong Kong dans leurs efforts pour sauvegarder la liberté qu'ils estiment avoir acquise en leur faveur. Ils ont même demandé au gouvernement de la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong de ne pas utiliser l'intrusion dans le complexe du Conseil législatif par les manifestants comme excuse pour «réprimer son peuple». Par cette assertion, pleine de contradiction, qui prend le noir pour le blanc et jette la confusion dans le public, ils enhardissent ceux qui enfreignent la loi et s’immiscent de manière flagrante dans les affaires de Hong Kong et dans les affaires intérieures de la Chine, compromettant incontestablement les relations sino-britanniques.

Tout d’abord, la Déclaration conjointe sino-britannique est un document politique signé par les parties chinoise et britannique en 1984 sur la reprise de l’exercice de la souveraineté de la Chine sur Hong Kong et les arrangements concernés pour la période de transition. Après la rétrocession de Hong Kong à la Chine le 1er juillet 1997, les droits et obligations relatifs à la partie britannique inscrits dans ladite Déclaration avaient été pleinement remplis et cette déclaration est ainsi devenue un document historique. Le Royaume-Uni ne dispose plus de souveraineté, de pouvoir administratif, ni de droit de supervision, ni de la soi-disant « responsabilité morale » sur Hong Kong après sa rétrocession. Le gouvernement chinois exerce sa souveraineté sur Hong Kong conformément à la Constitution et à la Loi fondamentale de Hong Kong.

Deuxièmement, d’aucuns au Royaume-Uni ont affirmé que la partie britannique avait gagné la liberté pour les résidents de Hong Kong et que Hong Kong n’avait pas réalisé une véritable démocratie après sa rétrocession. A ce propos, le chercheur britannique Martin Jacques a souligné avec sagacité que ce type d’assertion constituait une hypocrisie typique à la britannique. Personne n'ignore qu'au cours de la colonisation britannique à Hong Kong, « les Hongkongais n’ont jamais eu la moindre ombre de liberté et de démocratie », ils n’avaient pas de droit de vote, puisque le gouverneur de Hong Kong a toujours été désigné par le gouvernement britannique.

Après la rétrocession de Hong Kong, le gouvernement chinois a mis en application les principes d'« un pays, deux systèmes » et « l’administration de Hong Kong par les Hongkongais », conformément à la Constitution et à la Loi fondamentale de Hong Kong. Les Hongkongais, devenus authentiques maîtres de leur destin, jouissent des droits démocratiques et des libertés inédits, en vertu de la loi.

Troisièmement, le traitement des incidents violents par le gouvernement de la RAS de Hong Kong est conforme à la loi, et sa légitimité est incontestable. La Loi fondamentale de Hong Kong confère à ses résidents la liberté d’expression, et le droit de manifester. Cependant, tout individu est tenu de respecter les droits d’autrui et de ne pas troubler l’ordre et la sécurité publics en exerçant ces droits, ni à plus forte raison de franchir le seuil de la loi, moins encore de commettre des crimes violents.

Récemment, des extrémistes ont attaqué la police, pris d’assaut et vandalisé le bâtiment du Conseil législatif. Ces actes violents ont franchi les limites de la liberté d’expression et de manifestations pacifiques, piétiné l’état de droit à Hong Kong, nuit à l’ordre social et sapé les intérêts fondamentaux de Hong Kong. La police de Hong Kong a fait son devoir pour stopper ces crimes violents et traduire les casseurs en justice. C’est en agissant de la sorte qu’elle défend la dignité de l’état de droit à Hong Kong.

Certains Britanniques ont déformé ces actes légitimes de la police de Hong Kong en les qualifiant de « répression ». Il s’agit là d’un cas typique du double standard. Rappelez-vous que lorsqu'une série d’incidents violents se sont produits à Londres en août 2011, des hommes politiques britanniques les ont qualifiés d’« actes criminels absolus » et ont déclaré que l’arrestation des auteurs de ces actes par la police avait pour but de défendre la loi et rétablir l’ordre social. Aujourd’hui, lorsque l’état de droit de Hong Kong est saboté de la même manière, ces mêmes politiciens britanniques montent au créneau, changent immédiatement de ton et soutiennent ouvertement les contrevenants. Cette façon d’agir, qui prend le noir pour le blanc et brouille les cartes fait honte à l’esprit de droit préconisé par le Royaume-Uni depuis toujours.

Hong Kong, qui n’est plus une colonie du Royaume-Uni, est une région administrative spéciale de la Chine, et ce depuis 22 ans. Les affaires de Hong Kong relèvent purement des affaires intérieures de la Chine, aucun pays, aucune organisation ni aucun individu n’a le droit de s’y immiscer. Les relations sino-britanniques doivent reposer sur le respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale ainsi que sur la non-ingérence dans les affaires intérieures de chacun. Ceux qui font des commentaires déplacés sur les affaires de Hong Kong, devraient étudier l’histoire de Hong Kong sur sa rétrocession et abandonner leur mentalité colonialiste. Ils auraient mieux fait de s’occuper d’abord de leurs propres affaires, les affaires de Hong Kong, la RAS de la Chine ne les regardent pas !


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