Commentaire : Les relations sino-américaines n’ont jamais été rompues

Le mercredi 12 juin, le prix d’Aptitudes aux relations sino-américaines, première édition du genre, créé par la Fondation George. H. W. Bush, a été remis à l’ancien président américain Jimmy Carter, pour récompenser ses contributions significatives dans le développement des relations entre la Chine et les Etats-Unis.

Agé de 94 ans, Jimmy Carter a été un président représentant le Parti démocrate, et a témoigné l’établissement officiel des relations diplomatiques entre la Chine nouvelle et les Etats-Unis durant son mandat. Pour sa part, George. H. W. Bush qui est décédé en novembre dernier à l’âge de 94 ans, a été un président américain qui a représenté le Parti républicain. Il a été également le directeur du Bureau de liaison de Washington à Beijing de 1974 à 1975.

Dans le contexte de l'escalade des frictions commerciales entre la Chine et les États-Unis et de la tension des relations bilatérales, un président démocrate a reçu un prix portant le nom d’un président républicain, ce qui signifie que la vision d’une partie des élites politiques américaines dans la sauvegarde des relations sino-américaines a dépassé les intérêts partisans. La remise de ce prix au président Jimmy Carter montre aussi, que les relations entre la Chine et les Etats-Unis non jamais été rompues.

Les faits ont prouvé la vision stratégique des responsables politiques américains: lorsque la Chine et les États-Unis ont noué leurs relations diplomatiques en 1979, le volume des échanges bilatéraux n’était que de 2,5 milliards de dollars US, ce qui représentait 630 milliards de dollars en 2018, soit 252 fois de plus. A l’heure actuelle, le chiffre d’affaires annuel des entreprises américaines en Chine s’élève à 700 milliards de dollars et leurs bénéfices à plus de 50 milliards de dollars.

Jimmy Carter a rappelé plus tôt cette année que l'établissement des relations diplomatiques avec la Chine était probablement la décision la plus avantageuse dans toutes ses réalisations durant son mandat, pour promouvoir la paix et la compréhension du monde.

Face au développement de la Chine, un petit nombre de politiciens américains, fondés sur la pensée du jeu à somme nulle, malgré la forte complémentarité, l'intégration profonde et les intérêts mutuellement bénéfiques formés entre la Chine et les États-Unis, ont mis en place divers obstacles dans les domaines du commerce, de la science et de la technologie, des échanges humains et culturels, réclamé le "découplage" de la Chine et des Etats-Unis et prôné la "nouvelle guerre froide".

Tout récemment, Jimmy Carter a partagé dans un courrier ses expériences sur la Chine avec l'actuel locataire de la Maison Blanche, Donald Trump. L'ancien président a dit avoir rappelé à son distant successeur que les Etats-Unis ont dépensé des milliards de dollars dans des guerres ces dernières années, tandis que la Chine a investi dans les projets tels que le train à grande vitesse, qui bénéficient à son peuple.

Comme l'a dit Jimmy Carter, les États-Unis et la Chine ont des cultures, des histoires, des formes de gouvernement, des intérêts et des niveaux de développement distincts. "Mais nous sommes également convaincus que les objectifs qui nous unissent - respect mutuel, recherche de la paix, prospérité et progrès - sont beaucoup plus importants que la division de nos différences." Pour sa part, le président George. H. W. Bush avait également mentionné ceci : "L'un de mes rêves pour le monde est que ces deux puissants géants continuent à œuvrer pour un partenariat global et une amitié qui apporteront la paix et la prospérité aux peuples du monde entier."