Commentaire: Mike Pompeo rend les Etats-Unis encore plus isolés

Plus d’un an depuis son entrée en fonction, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo n’a jamais arrêté de dévaloriser la Chine. En Amérique latine, en Asie, en Afrique ou en Europe, quel que soit le thème de sa visite, il a toujours la Chine en ligne de mire, en multipliant les diffamations contre elle.

Pompeo avait déjà eu à accuser le gouvernement chinois de priver les habitants locaux de Xinjiang leur liberté de croyance et d’incarcérer les minorités ethniques dans les «camps de rééducation». La réalité est que 24 400 mosquées sont dispersées à Xinjiang, tous les 530 musulmans en possèdent une. Les centres de formation professionnelle ont été installés pour aider un petit nombre de personnes touchées par le terrorisme et l’extrémisme à se réintégrer dans la société en apprenant le langage d’usage courant, les connaissances juridiques ou des compétences professionnelles. Pour cette raison, Xinjiang n’a connu aucun incident terroriste violent depuis trois ans. En 2018, il a accueilli plus de 150 millions de touristes, dont 2,4 millions d’étrangers. Si les propos de Pompeo étaient vrais, qui se rendraient encore à Xinjiang?

Un autre exemple: selon Mike Pompeo, l’initiative ‘la Ceinture et la Route’ porte atteinte à la souveraineté des pays. La réalité est que durant le dernier Forum de la ‘Ceinture et la Route’ pour la coopération internationale, 6 000 représentants en provenance de 150 pays et 92 organisations internationales avaient manifesté leur confiance par le biais de leur participation au Forum, y compris une cinquantaine de représentants américains.

Pendant ses dernières visites en Allemagne, en Suisse, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, Pompeo avait une fois de plus, brandi devant leurs alliés, le risque de confidentialité par l’utilisation de la technologie chinoise. Il avait complètement oublié le moment embarrassant qu’il avait vécu en mai dernier: face à l’interrogation du journaliste de CNBC, il était incapable de fournir n’importe quelle preuve prouvant que Huawei menace la sécurité nationale des Etats-Unis. Ce qu’il avait oublié également est que le téléphone de la chancelière allemande Angela Merkel venait juste d’être mis sous écoute à cause de l’utilisation de la technologie américaine.

Ainsi quand Pompeo a averti de réduire le partage de renseignements avec les pays qui utilisent la technologie et les équipements de Huawei,le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Josef Maas a estimé que l’Allemagne n’exclurait aucune compagnie, tant qu’elle répond à la norme de sécurité allemande.

L’ancien chef de la CIA, Mike Pompeo est décrit par les médias comme un conseiller d’Etat qui fait le job du chef de la CIA. Il avait confessé dans une allocution devant le public que la CIA entraînait les employés à «mentir, tricher et voler». «Nous avons eu des formations complètes.» a avoué l’ancien directeur de la CIA. Indéniablement, il a poursuit son style de travail au poste de secrétaire d’Etat.

Dans un nouvel article du Financial Times, le commentateur économique en chef Martin Wolf a affirmé que «pour les Etats-Unis, la Chine peut être l’ennemi idéologique, militaire et économique dont beaucoup ont besoin.» Mike Pompeo fait justement partie de ces personnes qui considèrent la Chine comme un adversaire à être opprimé. Il a probablement aussi besoin d’une image personnelle forte pour ambitionner l’élection du Sénat de 2020 dans l’Etat du Kansas.

Toutefois, la principale interrogation est la suivante: Les Etats-Unis, superpuissance mondiale, nécessitent-ils vraiment un secrétaire d’Etat qui accuse tout le monde à tort et à travers, et qui les rendrait encore plus isolés?