Les ethnies don't la population est supérieure à 5 millions
中国国际广播电台

     Les Han

Parmi les 56 ethnies en Chine, les Han représente donc la majorité. Avec 1,2 milliards de personnes, les Han constituent également l’ethnie la plus importante du monde.

Avec une histoire de plus de 5000 ans, l’ethnie Han était à l’origine appelée Huaxia. Elle se concentrait essentiellement dans le Centre de la Chine, puis elle s’est intégrée progressivement avec les autres ethnies. C’est à partir de la Dynastie des Han Occidentaux (206 av.J.C-24 ap.J.C) que l’ethnie Huaxia a alors pris le nom de Han. La langue des Han (appelée généralement le chinois) appartient à la famille sino-tibétaine.

Sur plus de 80 000 caractères chinois, seulement 7 000 sont utilisés dans la vie quotidienne.

Les céréales constituent la nourriture de base des Han, suivie de la viande et des légumes. Les Han prennent trois repas par jour fois et le riz et la farine de blé sont leurs deux principaux aliments. Auxquels peuvent s’ajouter le maïs, le sorgho, le millet, les tubercules selon les régions. Pour plusieurs raisons, les Han de différentes régions ont créé de différentes cuisines. De manière générale, on peut dire que les Han du Sud préfèrent le sucré alors que ceux du Nord, le salé.  Quant aux Han de l’Est, ils ont une nette préférence pour les plats épicés, et ceux de l’Ouest, les plats acides.

La cuisine des Han est généralement divisée en 4 grandes écoles : celle de la province du Shandong, du Sichuan, du Huaiyang et celle du Guangdong. Le point commun de toutes ces cuisines est le soin apporté à l’obtention des 4 qualités essentielles pour chaque plat : couleur, arôme, saveur et présentation.

L’alcool de céréales et le thé sont les deux principales boissons des Han. La Chine est l’un des premier pays qui a inventé la technique de fabrication de l’alcool et elle est le pays d’origine du thé. Les traditions de l’alcool et du thé remontent depuis l’Antiquité.

Chez les Han, les fêtes sont nombreuses. On peut entre autres citer la fête du Printemps ou Nouvel An chinois, la fête de la Lanterne, la fête du Dragon ou la fête de la Lune.


Les Zhuang

Avec une population de quelque 15 millions de personnes, les Zhuang forment l'ethnie la plus populeuse des ethnies minoritaire en Chine. La plupart de ses membres vivent dans la région autonome zhuang du Guangxi, dans le sud-est de la Chine. Les autres habitent dans les provinces du Yunnan, du Guangdong, du Guizhou et du Hunan. Il n'y a qu'au Guangxi où les Zhuang vivent en communautés compactes.

La zone d'habitation des Zhuang est sillonnée de plans d'eau qui offrent l'eau nécessaire à l'irrigation, la navigation et l'hydroélectricité. En outre, la zone côtière du Guangxi possède d'importants ports et offrent beaucoup de produits marins, dont d'excellentes perles. Le climat y est doux, avec une température moyenne annuelle de 20 °C. La végétation y est toujours verte et fleurit en toutes saisons. Les précipitations sont abondantes et assurent de bonnes récoltes de riz, de maïs, de canne à sucre, de banane, de longane, de litchi, d'ananas et de mangue. Le sapin et le camphrier poussent généreusement dans les forêts. Les ressources naturelles comprennent, entre autres, du fer, du charbon, de l'or, du cuivre, de l'étain, du manganèse, de l'aluminium, du zinc et du pétrole. La région est également riche en thé, champignons, cannelle et pseudo-ginseng. Zhuang est le nom que les ancêtres de cette ethnie se sont donné. Ce mot a été enregistré une première fois, il y a un millénaire, durant la dynastie des Song. Toutefois, les Zhuang utilisaient une dizaine de noms différents. La région des Zhuang est principalement agricole, mais la sylviculture a également contribué au développement d'une industrie moderne. La langue des Zhuang appartient à la famille des langues sino-tibétaines. D'anciens caractères zhuang sont apparus durant les Song du Sud (1127-1279), mais ils n'ont jamais gagné la faveur. Jusqu'en 1955, les Zhuang utilisaient les caractères chinois, puis avec l'aide du gouvernement, un système d'écriture basé sur l'alphabet romain a été créé.


Les Mandchous

Les Mandchous sont l'une des ethnies ayant la population la plus importante, soit 9 846 800 de personnes; celles-ci vivent un peu partout en Chine mais principalement dans les provinces du Liaoning, du Jilin, du Heilongjiang, du Hebei, dans la région autonome de la Mongolie intérieure et à Beijing. Tout comme les Han, environ 80 % des Mandchous sont engagés dans l'agriculture. La cueillette du ginseng et des champignons sauvages constituent également une de leurs activités importantes. Ceux qui vivent dans les villes travaillent surtout dans les industries. Les Mandchous ont leur propre écriture et leur propre langage.

Les Mandchous croyaient au chamanisme. Au début de la dynastie des Qing (1644-1911) les chamans étaient des gens intelligents et particulièrement astucieux. Ils chantaient et dansaient spécialement lors des services impériaux. Les chamans des couches populaires exécutaient des danses religieuses surtout pour exorciser les mauvais esprits. Chaque village avait son propre chaman dont le seul mandat était d'exécuter les danses pour les esprits. Seuls les patients très gravement malades voyaient un médecin; les autres s'en remettaient au chaman. Les succès militaires étaient célébrés également par ce type de danses.

Les ancêtres des Mandchous remonteraient à plus de 2 000 ans, à la tribu des Sushen, et par la suite, à celles des Yilou, des Huji, des Mohe et des Nüzhen, originaires des monts Changbai et du bassin du fleuve Heilong, en Chine du Nord-Est. Ethnie qui, à l'origine, vivait dans les forêts et les montagnes, ses membres excellaient au tir à l'arc et à l'équitation.

Au 16e siècle, le chef mandchou Nurhachi a implanté le système des Huit Bannières en vertu duquel les gens étaient organisés le long de lignes militaires. Chaque bannière consistait en unités de base appelées niulu, regroupant 300 personnes et servant d'organisation politique, militaire et de production de base.  En temps de paix, ces personnes pratiquaient la chasse ou cultivaient, en temps de guerre, elles se regroupaient en milices. En 1619, Nurhachi s'auto-proclama Khan.et institua un État esclavagiste. En 1635, les Mandchous adoptèrent ce nom, sous l'initiative du huitième fils de Nurhachi. En 1644, les troupes se dirigèrent vres le sud de la passe Shanhaiguan et unifièrent la Chine, ce qui marqua le début de près de 300 ans de régime mandchou en Chine. La dynastie des Mandchous prendra le nom de Qing.


Les Hui

L'ethnie hui, une des 10 ethnies musulmanes de Chine, compte 9 millions d'âmes à l'échelle nationale. Les Hui sont essentiellement concentrés dans la région autonome hui du Ningxia, fondée le 25 octobre 1958 et située dans le Nord-Ouest de la Chine. D'après le recensement de 1997, les Hui forment 33,4% de la population locale, soit 1,8 million d'habitants.

Outre le Ningxia, on peut les retrouver dans les provinces du Gansu, du Qinghai, du Shaanxi, du Xinjiang, du Henan, du Hebei, du Shandong , du Yunnan, du Liaoning et de l'Anhui, et à Beijing.

Concernant ses croyances religieuses, la population d'obédience islamique, a toute latitude d'exercer sa liberté du culte, dans le respect de la Constitution du pays, et tout en vivant en parfaite harmonie avec le reste de la communauté.

Dans un premier temps, au 7ème s., des immigrants venus de Perse et d'Arabie arrivèrent en Chine par la route de la soie. Il s'agissait de marchands, de messagers et de missionnaires de l'islam. Ces derniers s'établirent dans leur grande majorité à X'ian (Shanxi) et Luoyang (Henan) alors que ceux venus par mer, se concentrèrent le long du littoral et notamment à Guangzhou (Guangdong), Quanzhou (Fujian) et Hangzhou (Zhejiang).

Ensuite, au 13ème s., la seconde vague d'immigration à partir de l'Asie centrale et l'Asie de l'Ouest fut déclenchée par l'invasion de ces régions par l'armée de Gengis khân, fondateur du premier Empire mongol qui conquit la Chine du Nord (1211-1215), l'actuel Iran, le Sud de la Russie et l'Afghanistan.

A cet égard, il serait intéressant de noter que des traces du passage de Gengis kh^an et de l' armée mongole existent encore de nos jours dans la gorge de Liangdian où ils séjournèrent l'été, probablement de l'année de la conquête.

Au cours des deux vagues, ces immigrants s'allièrent progressivement aux Han, ainsi qu'aux Mongols et Ouïgours, donnant naissance à l'ethnie hui.

Les Hui se distinguent des Han par leurs traits physiques ; mais même s'ils recourent à l'arabe, langue du Coran, pour dire leurs prières, c'est le Putonghua qu'ils utilisent comme langue officielle et dans la vie de tous les jours.


Les Miao


Avec une population de près de neuf millions, les Miao sont au deuxième rang des ethnies minoritaires de la grande famille sino-tibétaine et au 4e rang de l’ensemble des minorités de Chine (après les Zhuang, les Mandchous et les Hui).

D’après les historiens chinois, les Miao sont originaires du nord de la Chine, dans la région du bassin moyen du Fleuve jaune, d’où ils ont migré vers les monts Wuling, sur le cours moyen du Fleuve Yangtsé, puis ils ont continué leur migration vers le sud, s’établissant dans les provinces du Hunan, du Guizhou, du Yunnan et du Guangxi. Certains ont fui la révolution chinoise jusqu’au sud-est asiatique, où ont les connaît mieux sous le nom de Hmong ou Meo.

Leur dispersion à la suite de ces nombreuses migrations a entraîné une grande diversification des coutumes et de la langue de ce peuple sans écriture.

Un tiers de Miao de Chine se trouve dans la province du Guizhou, en particulier au sud-est de cette province, que jouxte la région des Grandes montagnes Miao au Guangxi.

Cette région de moyenne montagne est caractérisée par la culture du riz glutineux en rizières en terrasses, ainsi que la plantation de forêts de sapins. L’élevage familial de cochons, vaches, canards et poules, ainsi que des carpes de rizières, permet une économie de subsistance, mais beaucoup de paysans sont encore à la limite de l’autosuffisance alimentaire.

La fête la plus importante est le " Rassemblement des lushengs " qui se tient à des dates diverses au cours du mois qui précède le Nouvel an chinois. Les équipes de joueurs de lushengs de chaque village se rendent à la fête pour rivaliser dans une compétition musicale, et pour séduire les filles qui viennent parées de leurs plus beaux atours.


Les Yi

L’ethnie yi, forte d’une population de 6,5 millions de personnes, est répandue principalement dans les provinces du Sichuan, du Yunnan et du Guizhou, ainsi que dans la région autonome zhuang du Guangxi. C’est dans la préfecture autonome yi de Liangshan, province du Sichuan, qu’on compte la plus grande communauté yi de Chine. La plupart des Yi vivent dans les régions montagneuses, certains à haute altitude, et un petit nombre dans les plaines et les vallées. Puisque la température varie selon l’altitude, on dit que c’est pour cette raison que les Yi sont si différents les uns des autres dans leur façon de gagner leur vie. Les régions des Yi sont riches en ressources naturelles, non seulement en charbon mais également en étain, or, argent, aluminium, manganèse, antimoine et zinc. De vastes forêts s’étendent dans ces régions et celles-ci abritent de nombreux arbres à valeur économique. Plantes, animaux sauvages et herbes médicinales abondent également.

La langue yi appartient au groupe des langues tibéto-birmanes de la famille des langues tibéto-chinoises, et les Yi parlent également six dialectes. Cependant, de nombreux Yi du Yunnan, du Guizhou et du Guangxi connaissent le chinois commun. Historiquement, les Yi avaient une écriture syllabique appelée vieille langue yi, formée au XIIIe siècle. L’on estime que cette écriture aurait 10 000 mots, dont 1  000 mots courants. Dans les régions des Yi, on peut encore trouver des œuvres d’histoire, de littérature et de médecine, de même que des généalogies des familles dirigeantes écrites dans cette langue. Aux IIe et IIIe siècles av. J.-C., les activités des Yi se centraient surtout au Yunnan et au Sichuan. Par la suite, les Yi prirent de l’expansion vers le nord-est et le sud  du Yunnan, ainsi que vers le nord-ouest du Guangxi.

Après la fondation de la République populaire de Chine, des districts autonomes yi furent établis à tour de rôle, soit de 1952 à 1980. La société yi s’est peu à peu tirée de l’esclavagisme. Des réformes démocratiques eurent lieu en 1958 et tous les privilèges des seigneurs furent alors abolis. On distribua les maisons et les outils. D’une société qui ne possédait à peu près pas d’industries, les Yi ont édifié une société qui possède maintenant une infrastructure industrielle en construction de machinerie aratoire, production de fertilisants et de ciment, mines de cuivre, de fer et de charbon. Les villages yi possèdent maintenant des systèmes d’éducation et de santé relativement complets. On a mis à profit la longue expérience de médecine traditionnelle de cette ethnie, surtout en améliorant ses capacités de transformation. Le célèbre médicament Yunnan Baiyao, connu mondialement, (une poudre blanche particulièrement efficace pour traiter les hémorragies, les blessures et les fractures) a été légué par des générations de Yi du Yunnan.


Les Mongols

Les Mongols, dont la population s'élève à 5 802 400 personnes, vivent pour la plupart dans la région autonome de Mongolie intérieure, alors que les autres habitent au Liaoning, au Jilin, au Heilongjiang, au Xinjiang, au Qinghai, au Gansu, au Ningxia, au Hebei, au Henan, au Sichuan, au Yunnan et à Beijing. Ils ont leur propre langue, tant à l'oral qu'à l'écrit, et ils parlent trois dialectes. L'écriture mongole a été créée au XIIIe siècle, sur la base de l'ancienne écriture des Huihu, l'ancien ouïgour, elle a été révisée et s'est développée jusqu'à sa forme actuelle. À l'origine, les Mongols étaient une tribu qui se déplaçaient le long de la rivière Erguna. Au VIIe siècle, ils se sont déplacés vers les steppes de l'ouest de la Mongolie, pour s'établir finalement dans la région à l'est des monts Kentey au XIIe siècle. Par la suite, leurs descendants se sont divisés en nombreux groupes tribaux et certains se sont installés autour du lac Baikal. Au début du XIIIe siècle, Temujin a unifié toutes ces tribus pour former une nouvelle communauté nationale appelée Mongols. En 1206, ce chef convoqua une conférence de clans sur les rives de la rivière Onon, et lors de celle-ci, il a été élu le Grand Khan de tous les Mongols et on lui conféra le titre de Genghis Khan. Ce fut la fondation d'un khanat féodal de régime aristocratique qui a promu l'essor de la société mongole.

Les Mongols possèdent une tradition culturelle raffinée. Ils ont créé un système d'écriture au XIIIe siècle et ont produit de nombreuses oeuvres historiques et littéraires de grande valeur, dont les livres de Tuo Tuo, un historien mongol de la dynastie des Yuan, et des études sur la géographie, commandées par cette dynastie. L'architecture mongole dans la construction urbaine et dans celle des palais était unique en son temps. Les Mongols ont également produit de nombreux dictionnaires et livres de grammaire durant les dynasties des Ming et des Qing et traduit des livres de chinois, ce qui assura la promotion des échanges entre cette ethnie et celle des Han. Les Histoires de Shageder sont considérées comme le trésor de la littérature mongole. Les autres grandes oeuvres sont l'Histoire de Gessar Khan et l'Histoire de la vie de Jianggar, une épopée du XVe siècle.

Aux plans de la science médicale, de l'astronomie et du calendrier, les Mongols ont beaucoup subi l'influence des Tibétains et des Han. La médecine mongole était très connue pour sa thérapie lamaïste, particulièrement efficace en chirurgie et dans le traitement de fractures. Les Mongols ont aussi particulièrement développé la médecine vétérinaire. En mathématiques, Ming Antu a été très renommé. Au moment où il travaillait à l'Observatoire impérial, sa contribution au développement des mathématiques et de la cartographie a été très apprécié. Grâce à lui, le premier atlas de la Chine, tracé selon des méthodes scientifiques, a pu être achevé.

Autrefois, les Mongols croyaient dans le chamanisme. Au XIIIe siècle, la secte rouge du lamaïsme recruta de nombreux adeptes parmi eux. Au XVIe siècle, de nombreux seigneurs et pasteurs passèrent à la secte jaune. Pendant la dynastie des Ming et des Qing (1368-1911), le nombre de lamas devint très important, ce qui freina la croissance démographique des Mongols et ralentit le développement de la production.