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Le théatre d’ombres est une
forme d’art populaire en Chine.
Il est très largement présent
dans diverses régions chinoises.
En particulier le théatre
d’ombres du nom de ‘Longdong’,
est très répandu dans les
régions de Pingliang et de
Qinyang dans la province du
Gansu ainsi que dans certains
lieux de la province du Shaanxi
et de la Région autonome Hui du
Ningxia.
Le théatre d’ombres de Longdong
était en vogue sous les
dynasties des Ming et Qing ( le
14ème siècle – le 19
siècle ). Il est caractérisé par
une forme simple d’une grande
finesse et d’un style fluide.
Dans le théâtre d’ombres proche
de celui des marionnettes, le
montreur actionne des
personnages en peau : leurs
ombres en mouvement sont
projetées sur un écran et
accompagnées de chants et de
musique. Vieux de plus de mille
ans, cet art théâtral, apparu à
l’époque des Tang (618-907) est
très en vogue sous les Song
(906-1276). D’après les annales,
on raconte que les jours de
fête, à chaque carrefour était
installée une scène de théâtre
d’ombres, quand il n’y avait pas
assez de place pour d’autres
divertissements. Au début de la
période Yan (1276-1368), le
théâtre d’ombres devint le
divertissement de l’armée, avec
des représentations ambulantes.
Il connut une grande prospérité
sous les Ming (1368-1644) et fut
inclus, plus tard, dans le
festival de théâtre de Beijing.
Pour la
fabrication des ombres, les
personnages sont d’abord
découpés et gravés dans du
carton, puis dans une peau
d’âne ou de boeuf. On commence
par râcler la peau jusqu’à
obtention de l’épaisseur
requise, puis on la grave, on
la découpe et on la peint
comme un papier découpé. Les
mains, les bras, les jambes
des personnages sont cousus
avec du fil à l’endroit des
articulations, afin qu’on
puisse les manipuler avec des
tiges. Doué d’une forme
originale, facile à mettre en
scène et très économique, le
théâtre d’ombres jouit d’une
grande popularité. Au cours de
sa longue évolution, il a
connu une grande variété de
styles, vu les accompagnements
musicaux divers et des
matières de fabrication très
différentes, selon les
régions. Le théâtre d’ombres
du Hebei, réalisé en peau
d’âne, et celui du Shaanxi, en
peau de boeuf, sont les plus
célèbres.
Dans le Shaanxi, et surtout
dans la campagne, le théâtre
d’ombres est très populaire.
Pratiqué les jours de fête, de
rites, de funérailles et de
mariage, c’est entre la
moisson d’automne et les
semailles du printemps qu’il
atteint son sommet d’activité.
Chaque année, pour fêter la
bonne récolte, tous les
villages préparent et donnent
des représentations. D’après
des statistiques, chaque
district, dans cette région,
possède une trentaine de
troupes de théâtre d’ombres,
avec en accompagnement une
dizaine d’airs chantés. Les
sujets touchent à tous les
domaines : travail dans les
champs, vie de la garnison à
la frontière, travail
domestique, affaires d’Etat,
exploits de guerriers,
histoires d’amour, anecdotes
anciennes et nouvelles, tout
cela est tiré de l’Histoire,
de la mythologie, des contes
populaires et des récits
comiques.
Dans le
tableau il y a deux
personnages : l’un représente le
souverain suprême du ciel; et
l’autre, Taishanglaojun
(divinité des hauteurs
suprêmes). Le premier personnage
est gravé en relief et le
deuxième ne l’est pas. Ils sont
peints essentiellement de rouge,
de jaune, de noir et de vert
avec une abondance de rayures
variées.
Il existe
deux écoles dans le théâtre
d’ombres du Shaanxi : celle de
l’Est, et celle de l’Ouest,
très différentes l’une de
l’autre au point de vue
plastique. La première est
caractérisée par la minutie de
sa gravure, avec des
personnages généralement
trapus, ayant une grosse tête
et une taille assez
impressionnante. Leurs
vêtements et chapeaux sont
ornés de motifs finement
exécutés. La seconde se
distingue par l’énergie de son
dessin, représentant des
personnages plus petits et
minces, ornés de motifs
simples et concis. Les deux
écoles frappent également par
la simplicité et la finesse de
leurs réalisations : leurs
personnages sont vivants,
décorés avec soin et
admirablement structurés.
Le théâtre d’ombres dispose
d’un répertoire riche
d’oeuvres très variées tant
traditionnelles que modernes.
Nos artistes, grâce à leur
esprit créateur, ont pu camper
des milliers de personnages
différents, qui reflètent avec
leurs couleurs vives, l’amour
ou la haine des masses
populaires. Ainsi, ces oeuvres
théatrales très variées
possèdent une vive couleur
locale et un fort effluve
champêtre.
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