Mencius
中国国际广播电台


Zoucheng se situe dans l’est de la municipalité de Jining. Autrefois, on l’appelait le royaume de Zou. C’est ici que Mencius et Confucius naquirent. Mencius, dont le prénom était Ke, habitait dans le territoire du royaume de Zou, au milieu de l’époque des Royaumes combattants. Il est considéré comme le « Second Sage » dans l’histoire chinoise.

Confucius et Mencius sont les fondateurs du confucianisme. Les Entretiens de Confucius et Mencius qui ont retranscrit les pensées de Confucius et Mencius, sont devenus les principales œuvres de la doctrine confucianiste. Depuis la dynastie des Song, ces deux ouvrages devaient être appris par tous les lettrés qui souhaitaient passer le concours impérial. Les autres penseurs qui ont succédé comme Zhu Xi, Lu Jiuming, Wang Yangming se sont également tous inspirés de Mencius. Les hauts fonctionnaires lettrés des dynasties Tang et Song, comme Han Yu, Su Shi et Wang Anshi tenaient également les idées politiques et les pensées de Mencius en grande estime.

De nombreuses citations célèbres de grands poètes et d’hommes politiques se sont toutes inspirées des Entretiens de Mencius, comme cette phrase de Fang Zhongyan, un grand lettré et homme politique de la dynastie Song : « il faut se préoccuper des choses avant tout le monde et se distraire après tout le monde. » ou encore ces deux vers d’un poème de Mao Zedong, « la brise du printemps souffle dans des milliers de branches de saules, d’innombrables grands hommes comme Shun et Yao se présenteront parmi les six cent millions de la population chinoise.» Mencius avait également déclaré que chaque personne pouvait devenir un homme parfait, voire sacré comme Shun et Yao. Aujourd’hui encore, dans le langage courant, les Chinois utilisent de nombreux proverbes originaires des pensées de Mencius, comme « tirer les germes pour les aider à pousser », « chercher les poissons dans les arbres », « les occasions offertes par le ciel ne valent pas les avantages du terrain, et les avantages du terrain ne valent pas l’entente des hommes ». On trouve ainsi 180 proverbes de ce genre environ.   

Mencius vivait une époque troublée. Le peuple souffrait des guerres incessantes mais la société connaissait de grandes évolutions. Confronté à cette triste réalité, Mencius réfléchissait souvent à la nature de l’être humain, aux solutions pour unifier la Chine et pour parvenir à la stabilité de la société et à la vie paisible du peuple.

A cette époque, plusieurs royaumes se combattaient. Le niveau du développement économique et politique variait d’un territoire à l’autre. Pour trouver la voie du bon gouvernement et unifier la Chine, tous les empereurs encourageaient les discussions et les réflexions. Cela aboutit à former cent écoles rivales.

Pour diffuser les pensées confucianistes, Mencius visitait en compagnie de ses disciples les royaumes de Liang, Qi, Song, Teng, et d’autres territoires encore. Il conseillait aux empereurs de mener une politique humaine et de régner selon la vertu. Il préconisait que le gouvernement agisse selon l’idéal de bonté et les intérêts du peuple.

A l’époque des Royaumes combattants, le confucianisme avait perdu de son aura. Les deux principaux penseurs de l’époque étaient Yang Zhu et Mo Di. Yang Zhu préconisait de se préoccuper de ses propres intérêts, alors que Mo Di croyait en la philanthropie. Mais Mencius trouvait que ces deux pensées étaient éloignées du confucianisme. Donc Mencius se désigna alors héritier légitime des pensées confucianistes et les développa.

Mencius avait une autre idée très importante : d’un point de vue hiérarchique, le peuple était au sommet, suivi de la nation et enfin on trouvait le souverain. D’après Mencius, le peuple restait toujours stable, alors que le pays et le souverain pouvaient changer à tout moment. Sans peuple, il n’y avait pas de pays et encore moins de souverain. Le peuple était à la base du pays. Le peuple était donc le plus important. Mencius a une série de pensées relatives au peuple, comme il ne faut pas remettre à plus tard les affaires du peuple.

Pendant les dernières années de la vie, il œuvrait à l’écriture du livre Mencius avec ses disciples. Ce livre de sept chapitres relate ses discours, ses activités et ses pensées. Mencius est un riche patrimoine spirituel que son auteur nous a légué.