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En
chinois, pour qualifier une
quantité négligeable, on dit
souvent : « c’est un poil
parmi ceux de neuf buffles ».
Ce proverbe est l’oeuvre du
grand historien chinois Si
Maqian, de la dynastie des
Han.
Si Maqian
est né en 145 avant J.-C.. Son
père était fonctionnaire à la
cour impériale. Dès son
enfance, Si Maqian s’est
intéressé à l’histoire du pays
et s’est consacré à la
lecture. A l’âge de 20 ans, il
a voyagé dans l’ensemble du
pays, ce qui a largement
enrichi ses connaissances
historique, géographique, etc.
A son retour, il a été
selectionné pour rejoindre
dans la suite de l’empereur.
A cette
époque, la guerre avait éclaté
entre les Han et les Xiongnus,
les nomades du nord. L’Empereur
Han Wu Di, envoya le général Li
Ling conquérir les territoires
des Xiongnus. Au début, Li Ling
et ses 5000 soldats ont remporté
une série de batailles.
Cependant, ivre de ces
victoires, la troupe de Li Ling
est entrée seule sur la terre
des Xiongnus avant d’être
encerclée par des ennemis dix
fois plus nombreux. Au bout de
huit jours, l’armé de Li Ling
faillit être éliminée et le
général a dû se rendre.
L’empereur,
très irrité par cette défaite, a
demandé à Si Maqian ce qu’il en
pensait. L’historien
prit
la défense de Li Ling, ce
qui irrita encore l’empereur qui
décida de le jeter en prison.
Par la suite, l’empereur a cru
l’information calomnieuse selon
la quelle Li Ling formait les
soldats de l’ennemi. Il infligea
la torture la plus cruelle à Si
Maqian, qui avait plaidé pour Li
Ling. L’idée du suicide vint à
Si Maqian, car il risquait de ne
plus supporter la souffrance de
la torture. Cependant,
l’historien y réfléchit
longuement et se dit finalement
que la mort d’une personne
humble comme lui, entrainerait
la raillerie et pas la
sympathie... tout comme « un
poil parmi ceux de neuf
buffles ». Il décida donc de se
dévouer à la rédaction d’une
oeuvre monumentale, les
« Mémoires historiques ».
Si Maqian a écrit toutes ses
réflexions à un de ses amis.
Dans sa lettre, il a cité
l’expression « un poil parmi
ceux de neuf buffles », qui est
devenue un proverbe chinois très
populaire.
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