L’histoire du palais du Potala
中国国际广播电台

Sur le mystérieux plateau du Qinghai-Tibet, se trouve un complexe de palais d’une imposante beauté, il s’agit du palais du Potala. Ce célèbre et impressionnant monument, palais et forteresse tout à la fois, symbolise le bouddhisme tibétain et son rôle central dans l'administration traditionnelle au Tibet. 

Le Palais du Potala se trouve sur la colline de Hongshan à 3 700 mètres d'altitude, dans la ville de Lhassa. Au VIIe siècle, Songtsan Gambo, roi des Tubo, a épousé la princesse Wen Cheng de la dynastie Tang, une autre du Népal, et a fait construire un palais royal de 999 pièces. Composé du Palais blanc et du Palais rouge, avec leurs bâtiments auxiliaires, ce palais, en forme de château, se dresse sur un versant de la colline, et couvre une superficie de 360 000 m². La beauté et l'originalité de son architecture, sa riche décoration et son placement harmonieux dans un admirable paysage s'ajoutent à son intérêt historique et religieux. « Potala » qui est un mot du sanscrit, désigne « Putuoluo » ou « Putuo », l’île où habite le Bouddha Avalokitesvara d’après la légende du Bouddhisme chinois. C’est ainsi que le palais du Potala est également surnommé « la seconde île Putuo ».

Cette acropole du lamaïsme est ceinte par de puissants bâtiments, solidement assis avec leurs murs à fruit, qui occupent le site du palais royal fondé par Songtsen Gambo. Il en subsiste une chapelle qui renferme les statues du roi et de ses épouses chinoise Wen Cheng et népalaise Chizhun, ainsi que de son ministre Lu Dongzan. Ce sont tous des objets d’art précieux datant du Royaume Tubo au VIIe siècle.

On raconte que le Palais du Potala a été construit au VIIe siècle à l’occasion du mariage de Songtsan Gambo avec la princesse Wencheng de la dynastie des Tang en 641. C’est alors que cet édifice qui a un air majestueux et imposant constituait un témoin de l’union entre les Hans et les Tibétains. Cette belle histoire datant il y a 1300 ans s’est largement répandue parmi les Tibétains et les Hans.

Au VIIe siècle, le Royaume Tubo devînt de plus en plus puissant sous le règne du roi Songtsan Gambo. Afin d’établir des relations amicales avec la dynastie des Tang au centre de la Chine et d’introduire ses techniques et cultures avancées, le roi Songtsan Gambo décida de demander une princesse Han (la princesse Wen Cheng) en mariage. Il envoya alors son ministre Lu Dongzan à Chang’an (aujourd’hui Xi’an), capitale de la dynastie des Tang. En plus de Songtsan Gambo, d’autres rois de royaumes voisins envoyèrent également des ministres à Chang’an pour demander la main de la princesse Wencheng. Cette dernière était en effet d’une extrême beauté et dotée de talents multiples et variés. L’empereur Taizong des Tang afin de les départager leur posa à chacun trois colles :

Première question : dans le jardin, il y a dix troncs d’arbre qui font la même taille aux deux extrémités, quelle extrémité est la racine ? Lu Dongzan mit ces troncs dans l’eau, et leurs racines s’inclinèrent vers le fond de l’eau, car elles sont plus lourdes que la cime.

L’empereur Taizong posa alors sa deuxième question :

En prenant une pierre de jade percée par un trou en zigzag, il demanda à ses envoyés spéciaux de passer un fil par le trou. Intelligemment, Lu Dongzan mit du miel sur l’un des deux trous, et sur l’autre une fourmi ceinturé par un fil. Attiré par le parfum du miel, la fourmi entra toute seule dans le tunnel, et poussée par le souffle de Lu Dongzan, la fourmi porta rapidement le fil à l’autre côté du tunnel. Ce jade pouvait enfin être porté.

L’empereur Taizang emmena ensuite ces envoyés spéciaux devant une écurie où étaient mélangés cent juments et cent poulains. Il leur  demanda naturellement d’aider les poulains à retrouver leur maman. Lu Dongzan enferma séparemment tous les équidés. Le lendemain matin, il  laissa sortir les juments une à une, au compte-goute. En voyant sa mère, le poulain était si heureux qu’il voulait sortir de l’écurie pour aller téter. Très rapidement, chaque poulain retrouva sa mère.

Lu Dongzan régla ces trois problèmes sans aucune difficulté. L’empereur Tang le soumis finalement à une dernière épreuve : trouver la princesse Wencheng parmi 500 jeunes filles portant un voile. Problème difficile à résoudre car Lu Dongzan n’avait jamais vu la princesse. Mais il connaissait par chance le parfum spécial que celle-ci adorait, et les abeilles aimant le même, grâce à elles, Lu Dongzan retrouva facilement la princesse Wencheng au milieu du gynécée. Le roi Songtsan Gambo fût donc à l’issue des épreuves bien vu par l’empereur Taizong, grâce à l’intelligence de Lu Dongzan. L’empereur Taizong de la dynastie des Tang, déclara :

-          «  Le roi des Tubo est sûrement quelqu’un de clairvoyant, car il sait nommer ses ministres selon leurs mérites ».

Et l’empereur Taizong décida finalement de marier sa fille au roi Songtsan Gambo.

Ce dernier en apprenant la nouvelle fût si heureux qu’il ordonna la construction d’un palais royal de 999 pièces pour y épouser la princesse Wencheng, et pour vivre avec elle. Voilà l’histoire du Palais du Potala. Cette histoire est d’ailleurs dessinée de manière très vivante sur les fresques du Palais du Potala.