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La dynastie des
Han a apporté deux éléments
principaux à la Chine : le
visage actuel de la nation
chinoise et les fondements du
système mandarinal. L'usurpation
du trône par Wang Mang, le
fondateur de la dynastie Han
suivante, a permis de faire la
distinction entre la dynastie
des Han antérieurs
(206 av. J.-C.-8 apr. J.-C.) et
celle des Han postérieurs
(25-220 apr. J.-C.).
A l’époque, l'effondrement
des Qin,
les premiers unificateurs de la
Chine, a replongé l'Empire dans
le chaos. Puis, Liu Bang, un
paysan devenu officier, qui a
réussi à éliminer ses ennemis, a
instauré un pouvoir fort au
nouvel Empire reconstitué. Cet
homme fruste, qui « gouvernait à
cheval », se méfiait des
intellectuels et de ses anciens
compagnons de fortune.
En 183 av J.C,
l’empereur Wen-ti a pris la
succession. Durant son règne, il
s’est entouré d’une classe de
fonctionnaires lettrés, formés
dans des écoles publiques ou
privées et recrutés par voie
d'examens impériaux. Ces
derniers ont été abolis par la
suite en 1904. Entretemps,
Wen-ti a décidé de rétablir
l'étude des grands classiques.
Le confucianisme est alors
devenu la doctrine politique
officielle.
La paix fut
réinstaurée et une grande
campagne de défrichement des
terres, entamée. La population
augmenta, tandis qu’une classe
aisée de commerçants et de
propriétaires fonciers
commençait à se former en
favorisant le développement des
techniques et des arts
plastiques.
L’innovation
principale des Han a été
l’ennoblissement des
fonctionnaires lettrés. Ces
derniers ont eu un rôle
important tant sur le plan
historique que culturel.
Ambitieuse et disposant de
moments de loisirs, cette classe
a été à l’origine de nombreuses
créations.
Par ailleurs, les Han ont pris
conscience de l’importance de la
littérature. Le bureau
gouvernemental de la musique a
alors assuré la protection des
chansons des campagnes dans
lesquelles les poètes de
l’époque ont puisé leur
inspiration. Les Han ont marqué
également les débuts de la
poésie en prose, dont les thèmes
se concentraient sur les
descriptions de palais, des
paysages et de la chasse à cour.
D’un point de
vue politique, l’Empereur était
à la tête de l'Etat. Assisté de
trois conseillers, le pouvoir
décisionnel leur était attribué.
L’administration de la cour
détenait le pouvoir exécutif.
Cet organisme était divisé en
neuf ministères : le ministère
des Sacrifices de l'Etat, des
Ecuries impériales, de la
Justice, des Réceptions, des
Temples aux ancêtres impériaux,
des Finances, de
l'Administration du gynécée, de
la Garde du palais et enfin du
Secrétariat de cour. Ce dernier
prendra plus tard le contrôle
sur les autres ministères. En
dehors de l'Administration de la
cour, on trouvait trois autres
ministères importants :
l'Administration de la capitale,
le ministère de l'Intérieur et
le ministère des Affaires
étrangères.
Dans les dernières années des
Han antérieurs, l’Autorité
centrale fut menacée par le
renforcement du pouvoir local.
Enfin, le trône fut usurpé et
l’empire des Han antérieurs
s’acheva ainsi.
Puis, déchiré par les guerres
civiles, il éclata en 220 et
c’est ainsi que les Trois
Royaumes se constituèrent.
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