Les litiges commerciaux sino-européens peuvent se régler par consultations
  2012-08-30 19:29:28  cri

( Cliquez sur le bouton triangulaire pour jouer )

La chancelière allemande Angela Merkel effectue une visite officielle en Chine du 30 au 31 août. Le premier ministre chinois Wen Jiabao coprésidera avec son homologue allemande le deuxième tour de consultations gouvernementales. Face à la situation marquée par une croissance globale ralentie, les problèmes économiques et commerciaux seront au centre de leurs discussions.

Il s'agit du deuxième voyage de Merkel à Beijing depuis le début de cette année. La coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Allemagne, en tant que plus grande économie montante du monde et plus puissante économie d'Europe, revêt non seulement une importante signification pour les deux pays, mais joue en même temps un grand rôle pour la reprise de l'économie mondiale. M. Liu Mingli, responsable de l'institut des projets européens de Chine, a dit :

« Par la présente visite, la Chancelière allemande va faire avancer la coopération sino-allemande dans les domaines dont son pays est compétitif comme les nouvelles énergies, les énergies solaire et nucléaire. Ce qui facilitera dans le même temps l'introduction des capitaux étrangers, des expériences et technologies avancées étrangères, et la formation et le développement des secteurs concernés de Chine. Devant le marasme économique global, compter sur l'exportation pour donner un élan à l'économie est impératif pour les deux parties. Dans ces circonstances, il est d'autant plus important de promouvoir la coopération sino-allemande et d'ouvrir le marché allemand et celui du reste de l'Europe. »

Les relations économiques et commerciales sino-allemandes se développent globalement de manière satisfaisante, mais il existe indéniablement certains problèmes nouveaux. Récemment, quatre entreprises de silicium polycristalin, qui représentent 80% du secteur du pays, ont présenté au ministère chinois du commerce une requête pour mener une enquête contre les subventions et le dumping dans ce secteur effectués par l'UE, dont la plupart des produits proviennent d'Allemagne.

Il s'agit d'une réponse à la plainte portée contre la Chine par les entreprises du secteur de l'énergie solaire d'Europe. Le 24 juillet, le secteur du photovoltaïque de l'UE, dont Solarworld en Allemagne, a remis à la Commission européenne une requête contre le secteur du photovoltaïque Huaguan de Chine. Selon les règlements, l'UE va prendre une décision avant le 6 septembre. On rapporte qu'en 2011, l'exportation des produits photovoltaïques chinois en Europe a atteint 20,4 milliards de dollars ; si cette affaire était saisie, ce serait le litige commercial touchant le montant le plus important dans l'histoire chinoise. Le 27 août, la fédération d'import-export des produits mécaniques et électroniques de Chine a donné un point de presse indiquant que les discussions et la coopération seront les meilleurs moyens pour régler le problème.

M. Liu Mingyi a continué :

« La compétitivité chinoise vis-à-vis de l'Europe et d'autres pays s'avère toujours plus grande, c'est une tendance inévitable. La Chine poursuit son réajustement de la structure industrielle, qui approchera de plus en plus de celle des Etats-Unis et de l'UE. La complémentarité initiale se transformera en compétitivité. Ce que nous allons faire, c'est gérer cette compétitivité raisonnablement et efficacement. Nous pourrons peut-être tirer de l'expérience du traitement des litiges commerciaux entre les Etats-Unis et l'UE. Les deux économies sont alliées et très compétitives, elles mènent constamment des actions contre le monopole ou les subventions qui n'ont pas compromis la coopération bilatérale, encore moins leurs relations bilatérales. »

M. Liu pense que le système multilatéral qu'est l'OMC sert le mieux à régler le litige sur l'industrie du silicium polycristalin :

« Je pense que l'OMC constitue une excellente plate-forme pour communiquer, consulter et régler les litiges commerciaux. Il est capital de résoudre ces problèmes par la voie rationnelle au lieu du canal bilatéral, ce dernier risquant de susciter des représailles commerciales et l'escalade des contentieux. C'est une question à laquelle nous devons réfléchir. »

Par ailleurs, Liu Mingli croit que les contacts politiques entre les deux pays aideront aussi à régler les litiges commerciaux.

Commentaire