La demande des Philippines n'aura pas les réponses escomptées au sujet de l'affaire de l'île Huangyan.
  2012-04-24 19:02:29  cri

Le secrétaire philippin aux Affaires étrangères, Albert del Rosario, a fait appel à d'autres pays pour suivre de près l'affaire de l'île Huangyan, puisque, selon lui, la Chine représenterait aussi une menace pour eux. A ce propos, le professeur Jin Canrong, vice-recteur de l'institut des relations internationales de l'Université du Peuple de Chine, a fait remarquer que cet appel n'aurait pas d'écho.

Le 10 avril, douze bateaux de pêche chinois ont été malmenés par un vaisseau de la marine philippine, alors qu'ils s'étaient mis à l'abri du mauvais temps dans un lagon près de l'île chinoise de Huangyan. Le vaisseau de la marine philippine a cherché à arrêter des pêcheurs chinois ; son agissement a été stoppé par deux navires chinois de surveillance de la pêche, d'où l'état de confrontation entre les navires des deux parties.

Le porte-parole de l'ambassade de Chine aux Philippines, Zhang Hua, a fait savoir, le 23 avril, que la tension sur l'île Huangyan était en train de se relâcher, car les deux navires de surveillance de la pêche concernés avaient quitté la veille les eaux au large de l'île. Dans le même temps, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Weimin, a déclaré que la demande d'Albert del Rosario compliquerait la question et n'aiderait en rien à résoudre convenablement les choses, et que l'île Huangyan fait partie intégrante du territoire chinois. La Chine dispose indiscutablement de la souveraineté sur l'île Huangyan.

En fait, les Philippines voulaient internationaliser l'affaire de l'île Huangyan. Le professeur Jin a estimé que cela ne se réaliserait pas. M. Jin :

« Les Philippines se sont profondément rendu compte qu'ils ne se trouvaient pas au même niveau dans l'épreuve de force éventuelle avec la Chine ; ils devraient compter sur des forces extérieures. Est-ce que leur intention serait réalisable ? Pas forcément. Il est vrai que les Etats-Unis se servent des Philippines, en revanche, ils ne pourraient affronter la Chine sur le plan militaire pour le compte des Philippines. En ce qui concerne le jeu de porter plainte à la cour internationale de la loi maritime, personne n'ignore que la loi maritime en elle-même ne peut résoudre le problème de la souveraineté sur les îles. Il est stipulé qu'au cas où la souveraineté est bien explicite, le pays en question y dispose de son pouvoir. En outre, les Philippines demandent à d'autres pays de prendre position dans le but de les rallier. Mais ce n'est pas facile. Par exemple, au dernier sommet de l'ASEAN tenu au Cambodge, ils ont fait d'énormes efforts pour arracher une position unanime des dix pays de l'ASEAN. Finalement, le pays hôte les a désapprouvés. Ils n'ont pas réussi. Quant aux grandes puissances en dehors de la région, elles voulaient sans doute faire ressortir le problème sur la mer du Sud ; en revanche, aucune d'entre elles ne voudrait affronter la Chine directement. Résultat : les Philippines cherchent à provoquer sans en être en mesure, il est donc normal qu'ils voulaient avoir une aide extérieure. Cependant, ils ne peuvent pas y arriver. »

Le 16 avril, les Etats-Unis et les Philippines ont commencé une manœuvre militaire conjointe régulière. Bien que le porte-parole de l'armée américaine ait souligné que cette manœuvre n'avait pas de lien avec l'affaire de l'île Huangyan, d'après des analystes, la manoeuvre pourrait « rassurer » les Philippines. A ce sujet, le professeur Jin a pensé que, dans le contexte où Washington a repris sa stratégie liée à l'Asie-Pacifique, certains pays en profitent pour affronter la Chine sur des problèmes contagieux avec la Chine. Néanmoins la soi-disante protection américaine reste limitée. M. Jin :

« Les Etats-Unis ont fait part en 2009 de leur intention de retourner en Asie-Pacifique. Ils ont commencé à agir l'année suivante, par des manoeuvres conjointes avec le Viet-Nam et avec les Philippines. Cette année, ils ont continué à agir dans le même sens. Je crois que Washington voulait sonder la Chine. Ceux qui agissent intensément finiront par réaliser que l'action de retour des Etats-Unis est limitée ; ces derniers ne pourraient pas les protéger, comme ils le pensaient.

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