L'école de Lhassa a annoncé à tous les élèves et enseignants la nouvelle mesure de hausse des allocations pour les enfants de paysans et d'éleveurs qui étudient ce semestre dans ce lycée. Pema Chozin, élève de première année, a vibré en écoutant cette nouvelle :
« Je suis très heureux d'apprendre cette nouvelle, parce que nous n'avons plus à payer les frais de scolarité. Mon père devrait être parfaitement détendu. Pour nous, les enfants de paysans et d'éleveurs, c'est vraiment une bonne nouvelle. »
Pema Chozin est née dans une famille démunie d'un village de Lhassa. L'année dernière, elle a réussi l'examen du lycée de Lhasa et sa soeur a intégré l'Université de médecine traditionnelle tibétaine. Les frais de scolarité et les frais divers sont une lourde charge pour sa famille, qui n'est pas riche. On l'écoute :
« Il faut 4000 yuans pour payer les frais universitaires, et 1000 yuans pour moi. Nous n'avons pas assez d'argent pour que je puisse entrer à l'Université. »
Afin de résoudre le problème de la scolarisation des enfants de familles démunies, de renforcer et d'élever le niveau de l'enseignement obligatoire pendant neuf ans, et de perfectionner le système d'assistance financière au lycée, le gouvernement de la région autonome du Tibet a decidé, dès cette année, d'élargir les « trois garanties » (frais de nourriture, d'hébergement, de scolarité et frais divers) à l'enseignement préscolaire et à l'enseignement du second cycle du secondaire. Une allocation de 2000 yuans par an est prévue pour les enfants de l'enseignement préscolaire, ainsi que pour le second cycle du secondaire. Voici les explications du directeur de l'école de Lhassa Tang Zehui :
« Il y a une allocation de subsistance d'environ 2000 yuans par an et par enfant ; grâce à cela, il y aura moins de pressions pour eux. Les articles d'usage courant, désormais, y compris le drap de lit et la housse de couverture, sont à la charge du gouvernement, et cela encourage les enfants à poursuivre leurs études. Donc, on se débarrasse des problème d'élèves en rupture scolaire à cause de difficultés financières. »
Pour accélérer le développement de l'éducation au Tibet, en 1958, le gouvernement chinois a lancé la politique de « trois garanties » afin de mobiliser les enthousiasmes pour aller à l'école. Le taux de scolarisation a atteint les records de 99,2% et de 98,2% au cours des cinq dernières années pour l'enseignement primaire et l'enseignement secondaire. Cela signifie que l'enseignement élémentaire est entré dans une nouvelle époque.
La nouvelle politique a fait passer l'allocation standard à 2000 yuans par an actuellement, contre 210 yuans par an dans le passé. C'est la 9e hausse du montant de l'allocation standard, a souligné Dorje Tsewant, l'inspecteur du Ministère de l'Education de la région autonome du Tibet :
« Après l'application de la nouvelle politique d'allocations d'enseignement préscolaire pour enfants de paysans et d'éleveurs, les fonds destinés à l'enseignement obligatoire et à l'enseignement au lycée ont totalisé en 2011 un milliard de yuans, soit une hausse de 490 millions de yuans. La population bénéficiant de subventions d'éducation a augmenté, passant de 270 000 à plus de 500 000 personnes. »