La 3e rencontre au sommet des pays BRIC aura lieu le 14 avril à Sanya, dans la province de Hainan. Selon des experts, l'organisation des « pays Bric » constitue un important pont pour le dialogue entre le Nord et le Sud ; le redressement des pays des marchés émergents représentés par les Bric favorisera l'établissement d'un nouvel ordre économique mondial plus rationnel.

Depuis que l'économiste américain Jim O'Neil a avancé la notion de « quatre pays Bric », ces pays ont joué un rôle toujours plus important dans l'arène internationale. Certains ont même pensé que l'organisation des « pays Bric » se développerait dans le sens de la compétition et de l'opposition vis-à-vis des pays développés. À ce propos, Chen Fengying, directrice de recherches économiques mondiales, a dit que si les pays Bric se rassemblaient, c'est parce qu'ils avaient les mêmes besoins de développement et les mêmes problèmes, sans vouloir viser tel pays ou tel groupe. Elle a dit en ces termes :

« Les pays Bric sont tous des pays en développement, ils travaillent pour le développement. Ils ont de nombreux points communs et affrontent des problèmes globaux tels que l'inflation, la sécurité alimentaire, les prix de l'énergie, le changement climatique et l'assistance au développement global. L'existence de l'organisation des pays Bric, qui est une nécessité historique, répond à la demande de développement de notre temps, sans intention de s'opposer aux pays développés. »

Avec la participation de l'Afrique du sud, les Bric comptent aujourd'hui cinq pays membres qui se situent en Asie, en Europe, en Amérique latine, et en Afrique. Comme les pays membres du groupe des Bric ont apporté des conditions effectives, par leurs efforts, pour faire face à la crise financière internationale et pour trouver de nouveaux modes de croissance économique, ils ont vu leur influence sur l'économie mondiale et leur droit à la parole s'élargir de plus en plus. Cette force renforcée a permis aux pays Bric de transmettre aux pays développés les demandes des pays en développement. Un chercheur du centre de recherches économiques sur la Chine et le monde relevant de l'Université de Qinghua a indiqué :

« A travers le mécanisme du G20, les échanges et les consultations entre les pays développés et ceux en développement se sont multipliés ; malgré leurs divergences, les frictions se sont progressivement réduites, ils œuvrent à résoudre les problèmes. Cette tendance aide à dissiper les malentendus et à réaliser un développement équilibré. »

Créer un nouvel ordre économique mondial relativement équilibré est une demande conséquente des pays en développement. L'apparition du G20 démontre que le monde évolue vers une gestion commune entre les marchés émergents et les pays développés. Pendant ce processus d'évolution, la communication et la coordination s'avèrent d'autant plus importantes. Selon M. Yuan, les pays Bric qui font partie du G20 représentent les intérêts des pays en développement, par conséquent, ils joueront un rôle de pont dans la coopération Sud-Nord.

Aujourd'hui, le monde est entré dans une période postérieure à la crise financière, la gestion économique globale constitue le problème le plus remarquable. Mme Chen Fengying a estimé que la solution à d'importants problèmes internationaux comme l'aménagement économique global présente de bonnes opportunités, pour les pays Bric et les pays développés, de coopérer et de dialoguer. Mme Chen :

« Nous pourrons discuter dans ce cadre d'une série de problèmes, dont la réforme du système financier, la réforme du système monétaire international, la création du réseau de contrôle et de sécurité du système financier, la hausse des prix de l'énergie et des articles en gros ou le changement climatique. C'est dans ce cadre que l'Occident et l'Orient discutent ensemble de l'établissement d'un nouvel ordre économique mondial, une structure de développement plus tolérante, plus équitable et juste.