A la tête d'une délégation de haut rang de l'UA, le président sud-africain Jacob Zuma, accompagné de quatre autres dirigeants africains, s'est entretenu pendant plusieurs heures avec le dirigeant Kadhafi dans la résidence de celui-ci à Bab al-Aziziya.
"Nous avons achevé notre mission avec le dirigeant frère, et la délégation du dirigeant frère a accepté la feuille de route que nous avons présentée", a déclaré le président Zuma, affirmant avoir lancé un appel à l'OTAN pour que cesse les bombardements afin de donner une chance à un cessez-le-feu.
La délégation de l'UA, arrivée à Tripoli dimanche matin, devrait désormais se rendre à Benghazi, bastion des rebelles situé à 1 000 km à l'est de la capitale.
L'UA a appelé à un arrêt immédiat des hostilités dans le pays déchiré par la guerre, et à une période de transition pour l'adoption de réformes.
L'organisation a également appelé à l'aide humanitaire et au dialogue entre le gouvernement libyen et les partis d'opposition.
Le jour même, l'Algérie et Cuba ont exhorté toutes les parties concernées en Libye de mettre fin aux affrontements et de lancer des pourparlers de paix au plus vite.
Malgré l'initiative de paix, les forces aériennes de l'OTAN ont intensifié leurs attaques contre les forces du gouvernement libyen.
La coalition a affirmé avoir détruit des dizaines de véhicules blindés dans la banlieue de la ville d'Ajdabiyah (est) et dans les environs de Misrata.
Depuis que l'OTAN a pris le commandement des opérations en Libye des mains des Etats-Unis le 31 mars, la coalition a effectué plus de 1 500 sorties, dont 643 missions d'attaque.
La Libye a accusé l'OTAN de partialité dans l'application des résolutions des Nations unies en prenant uniquement pour cible les forces du gouvernement.
Par ailleurs, la Croix Rouge Internationale a fait part de ses préoccupations quant à la situation de milliers de migrants étrangers bloqués à Misrata, qui vivent sous des bâches et des abris.