Les Egyptiens sont allés voter samedi pour exprimer leur opinion sur un ensemble d'amendements constitutionnels destinés à paver le terrain aux élections parlementaires et présidentielles durant la période de transition.
Les amendements ont été élaborés au terme de 10 jours de travail d'une commission désignée par le Conseil suprême des forces armées.
Environ 45 millions d'électeurs sont appelé à participer au vote.
Les amendements sont relatifs à neuf articles de la Constitution, suspendue depuis le 13 février par le Conseil suprême des forces armées, qui a pris le pouvoir après la démission du président Hosni Moubarak.
En voici les principaux amendements:
Le mandat du président est réduit à quatre ans avec le droit à une seule réélection. Auparavant, le mandat du président égyptien était de six ans sans limite à la réélection.
Le candidat présidentiel doit obtenir soit le soutien de 30 députés au Parlement, soit le soutien de 30 000 électeurs dans plus de la moitié des régions du pays, ou bien, il doit être nommé par un parti politique enregistré avec au moins un siège au Parlement.
Auparavant, un candidat présidentiel indépendant devait avoir la recommandation d'au moins 250 membres du Parlement, ou être un membre supérieur d'un parti enregistré avec au moins 3% du total des sièges des deux chambres du Parlement.
En raison de ces réglementations strictes, il était difficile pour les partis d'opposition de présenter un candidat à la présidentielle.
Le président doit nommer un ou plusieurs vice-présidents au cours de 60 jours suivant son élection, alors qu'auparavant, il n'y avait pas de date butoir pour la nomination d'un ou plusieurs vice-présidents.
Une supervision judiciaire complète sera mise en place sur toutes les élections et tous les référendums. Auparavant, une commission suprême supervisait les élections.
La durée de l'état d'urgence doit être limitée à moins de six mois, et ne peut être prolongée que par l'approbation d'un référendum populaire. Auparavant, la Constitution stipulait seulement qu'une période limitée était nécessaire pour la déclaration de l'état d'urgence et que sa prolongation avait besoin de l'approbation de l'Assemblée populaire (chambre haute du Parlement).
Un article portant sur le terrorisme pourrait être éliminé.
La Cour constitutionnelle suprême possède l'autorité de statuer sur les plaintes contre la légitimité des membres du Parlement. Auparavant, l'Assemblée populaire était la seule à être compétente pour juger ces affaires.
Les amendements à la Constitution sont proposés par le président ou par au moins la moitié des membres des deux chambres du Parlement. Auparavant, les amendements étaient proposés par le président, ou par au moins un tiers des membres de l'Assemblée populaire.