Un puissant tremblement de terre d'une magnitude de 8,8 sur l'échelle ouverte de Richter a secoué vendredi à 14h46 heure locale (05h46 GMT) l'île de Honshu dans le nord-est du Japon dont l'épicentre a été localisé à 24,4 km de profondeur à 130 kilomètres au large de la préfecture de Miyagi.. Un tremblement de terre d'une telle magnitude n'avait jamais été enregistré jusqu'alors au Japon.
Un tsunami dévastateur a succédé à la secousse, en créant des incendies et en détruisant des maisons, causant de lourdes pertes en vies humaines et en matériels. Suite au tremblement de terre, la communauté internationale prête son assistance au Japon.
La TBS du Japon a rapporté le 12 mars que le tremblement de terre et le tsunami ont causé plus de 600 morts, 800 disparus dans 7 préfectures sinistrées dont Fukushima et Iwata. Quelque millier de personnes sont blessées et une grande quantité de maisons, détruites.
Après la catastrophe, les raffineries des régions sinistrées, les centrales nucléaires ont été fermées, la circulation sur le chemin de fer à grande vitesse Shinkansen a été suspendue et l'Aéroport international de Narita a également été fermé. La capacité d'alimentation d'électricité est considérablement baissée. Au moins 20 mille voyageurs sont bloqués aux aéroports des préfectures sinistrées. Des autoroutes sont endommagées, l'aéroport de Sentai, inondé, une fabrique de produits chimique, explosée, les installations de télécommunication gravement endommagées.
La coupure de courant et d'eau a duré jusqu'au dimanche, le réseau ferroviaire est paralysé, les routes impraticables, les communications bloquées, les services des gouvernements locaux ne sont pas en mesure d'enregistrer exactement les dégâts.
Le Premier ministre Naoto Kan a rendu publique le 11 mars la « Déclaration d'état d'urgence d'énergie atomique » conformément à la « Loi sur les mesures spéciales en cas de catastrophe d'énergie atomique » et a donné l'ordre d'élargir la zone d'évacuation, après avoir inspecté les installations. Les autorités japonaises ont ordonné samedi l'évacuation des habitants aux alentours de la centrale nucléaire n° 2 de Fukushima.
L'Agence de sécurité nucléaire a indique que les populations des environs de ce site ne sont pas actuellement exposées à un danger radioctif mais que la compagnie va procéder à une opération destinée à faire baisser la pression dans l'enceinte contenant les réacteurs, opération susceptible de provoquer une fuite de substances radioactives.
Les autorités ont procédé auparavant à l'évacuation dans un rayon élargi, passant de 3 km à 10 km, des habitants des environs de la centrale n° 1 de Fukushima, où une pression 1 000 fois supérieure à la normale a été détectée dans un réacteur suite au violent séisme. A l'entrée de cette centrale, un niveau de radioactivité huit fois supérieur à la normale a été aussi détecté. Selon la dernière nouvelle, 100 000 habitants de Fukushima ont été évacués.
L'Agence de sécurité nucléaire et industrielle surveille de très près les niveaux de radioactivité, en raison de la possibilité que de la vapeur radioactive ne s'échappe de l'enceinte de confinement des réacteurs et ne se répande aux alentours.
Après la catastrophe, le gouvernement japonais a mis immédiatement sur pied le quartier général d'urgence conduit par le Premier ministre japonais. A l'heure actuelle, les opérations de secours sont en cours. 20 000 membres de l'équipe d'auto-défense sont envoyés dans les régions sinistrées auxquels s'ajouteront 30 000 autres, 20 bâtiments et 25 avions sont dépêchés.
A la suite du puissant tremblement de terre, de nombreux pays et organisations internationales dont la Chine ont adressé au gouvernement et au peuple japonais des messages de sympathie et exprimé leur souhait d'accorder une assistance nécessaire au Japon. Le Premier ministre chinois Wen Jiabao et le ministre des Affaires étrangères Yang Jiechi ont envoyé des messages à leurs homologues respectifs, Naoto Kan et Takeaki Matsumoto. Ils ont exprimé leurs profondes compassion et sollicitude au gouvernement et au peuple japonais, au nom du gouvernement et du peuple chinois, la Chine est prête à envoyer ses équipes de secouristes et du personnel médical au Japon pour les opérations de secours, a annoncé vendredi la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Jiang Yu.
Les Nations-Unis et l'UE ainsi que des pays comme la France,, l'Allemagne et la Russie ont exprimé aussi leur souhait d'accorder des aides au Japon.