Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne (UE) sont parvenus vendredi dans la capitale belge de Bruxelles à un accord sur la mise en place en 2014 d'un marché intérieur de l'énergie, en vue d'assurer un approvisionnement compétitif et durable en Europe.
Le Conseil européen a tenu, dans la journée, son premier sommet de cette année pour se concentrer sur les dossiers de l'énergie et de l'innovation de l'UE. Dans une déclaration sur la politique européenne de l'énergie à la clôture du sommet, les dirigeants des Vingt-Sept ont programmé la mise en place d'un marché intérieur de l'énergie en 2014 pour la libéralisation du transfert du pétrole, du gaz naturel et de l'électricité au sein de l'UE, ainsi que la réalisation de l'interconnexion pour la fin des "îlots de l'énergie" en 2015.
Comme le plus grand importateur énergétique du monde avec 270 milliards d'euros pour le pétrole et 40 milliards d'euros pour le gaz naturel, l'UE consomme 20% de la production mondiale.
Le sommet du Conseil européen a décidé d'investir d'ici dix ans 1.000 milliards d'euros dans la mise en place d'un marché intérieur vraiment intégré de l'énergie, y compris la construction de l'infrastructure, l'exploitation des énergies renouvelables et le développement des technologies à faibles émissions de carbone.
Selon le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, la nouvelle stratégie énergétique permettra à l'UE de réaliser une croissance de 0,6 à 0,8% dans le produit intérieur brut (PIB), de créer cinq millions d'emplois en 2020 et d'économiser 100 euros par habitant chaque année.
Les dirigeants de l'UE ont également insisté sur une meilleure coordination dans la diplomatie énergétique, en particulier sur la nécessité de parler avec une seule voix vis à vis dans le traitement des relations entre fournisseurs, des pays de transit et consommateurs. Ils ont plaidé pour la diversification des sources ravitailleuses et le développement du Corridor du Sud, en plus du renforcement et de l'amélioration des relations avec la Russie qui constitue le premier fournisseur de l'énergie pour l'UE, à préciser 30% des importations pétrolières et 40% des importations gazeuses.