L'Europe prête à "faire face à d'autres crises" (Barroso)
  2010-11-29 08:07:15  xinhua
Le président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso a déclaré dimanche sur la radio française Europe 1 que l'Europe est prête à faire face à d'autres crises, après la Grèce ou l'Irlande.

"Nous avons tous les instruments au cas où il y aurait d'autres crises" en Europe, a affirmé M. Barroso, mais sans citer le nom d'un Etat qui pourrait se trouver dans une situation de grande fragilité économique pour demander une aide extérieure.

Invité du Grand Rendez-Vous Europe 1 et LeParisien (Aujourd'hui en France) depuis Bruxelles, M. Barroso a souhaité un accord " unanime" entre les ministres européens des Finances, qui se réunissent dimanche après-midi à Bruxelles pour détailler le plan d'aide en faveur de l'Irlande.

Il a appelé les responsables politiques à rester "calmes et déterminés".

"Je trouve que certains dirigeants parlent trop. Quand les marchés sont nerveux. Je ne vais pas faire de spéculation et je laisse la spéculation aux spéculateurs".

"La crise, ce n'est pas la faute de l'Europe. L'Europe, elle protège. Ce serait bien pire si on n'était pas dans la zone euro", a-t-il indiqué.

Le président de la Commission européenne a souligné que l'Europe n'est pas une puissance étrangère qui impose des mesures, en tout rappelant que "quand un gouvernement prendre des mesures difficiles, il le fait qu'il croit que c'est la meilleure façon de répondre à son intérêt national".

Il a cependant précisé qu'il comprenait "parfaitement l'inquiétude" exprimé en Irlande où une manifestation contre le plan d'austérité a réuni 50.000 personnes à Dublin samedi.

"Mais on est arrivé, en Irlande et dans d'autres pays, à des niveaux insoutenables de dette. Il faut agir", a-t-il insisté, selon la radio Europe 1.

Il a réitéré que l'euro était une monnaie "extrêmement stable", qu'il n'y avait "pas de problème avec l'euro". Une sortie de la zone euro de la part d'un pays membre, évoqué par certains commentateurs, est un "scénario inimaginable parce que les coûts seraient insupportables", a-t-il affirmé.

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