Les dirigeants de la zone euro se réunissent pour confirmer le pland'aide à la Grèce
  2010-05-08 13:25:54  cri

Les dirigeants des 16 pays membres de la zone euro se sont réunis vendredi soir à Bruxelles pour un sommet extraordinaire destiné à confirmer le plan d'aide à la Grè ce d'un montant de 110 milliards d'euros (environ 146 milliards de dollars américains), et à tirer des leçons de la crise de la dette grècque.

Pour contenir la propagation de cette crise et éviter la répé tition de celle-ci, les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro devront faire preuve de leur solidarité dans la résolution du problème que le bloc n'a jamais rencontré depuis plus d'une dé cennie et souligner la nécessité urgente de renforcer les règles fiscales au sein du bloc.

"Les chefs d'Etat et de gouvernement doivent vendredi confirmer la solution financière que l'Union européenne offre à la Grèce, confirmer l'engagement politique", a déclaré avant le sommet le ministre espagnol Diego López Garrido, dont le pays assure la pré sidence tournante de l'UE. Les dirigeants de l'UE se sont mis d'accord en mars sur un plan d'aide financière à la Grèce avec le Fonds monétaire international (FMI).

Les pays de la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI) se sont engagés en mars à fournir 110 milliards d'euros de prêts sur trois ans prévus pour la Grèce, dont 80 milliards d'euros en provenance de la zone euro et 30 milliards restant du FMI.

La plupart des pays de la zone euro ont changé leur ordre du jour pour faire adopter leur contribution au plan UE/FMI d'aide de la Grèce avant le sommet de la zone euro.

Les principaux contributeurs - Allemagne, France, Italie, Espagne - représentent 80% de l'aide européenne et doivent avoir validé vendredi au moins leur contribution pour 2010.

Selon des informations, les députés du Bundestag (chambre basse du parlement allemand) ont approuvé vendredi le plan d'aide allemand à la Grèce de 22,4 milliards d'euros sur trois ans par 390 voix, contre 72 et 139 abstentions. La loi a été avalisée quelques heures plus tard par le Bundesrat (la chambre haute), puis signée par le président de la République, le tout avant le dé but du sommet de la zone euro à Bruxelles auquel doit participer la chancelière Angela Merkel.

Le gouvernement italien a approuvé le même jour un décret d'urgence autorisant le déblocage de 14,8 milliards d'euros de prê ts en faveur de la Grèce. La première tranche de 5,6 milliards d'euros représente plus d'un tiers de ce prêt total. Le decret devra être approuvé par le Parlement italien dans les 60 jours, ce qui ne devrait être qu'une formalité.

En France, le Sénat a voté jeudi soir le projet de loi de finances rectificative intégrant le prêt de 3,9 milliards d'euros destiné à la Grèce en 2010. Le texte a déjà été adopté dans la nuit de lundi à mardi par l'Assemblée nationale. Au total, la France s'est engagée à apporter une aide maximale de 16,8 milliards d'euros à la Grèce sur trois ans, dont 3,9 milliards d'euros de prêts bilatéraux dès 2010.

De son côté, le Parlement grec a approuvé jeudi le nouveau plan d'austérité considéré par le gouvernement de Georges Papandréou comme l'unique solution pour éviter la faillite du pays et obtenir les prêts de l'UE et du FMI.

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