UE/présidence : Juncker ne refuse pas un appel à la candidature
  2009-10-28 09:34:29  xinhua
Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker a exprimé sa volonté de ne pas refuser un appel à la candidature au poste de président de l'Union européenne (UE), se posant ainsi en rival de son homologue néerlandais Jan Peter Balkenende et l'ancien premier ministre britannique Tony Blair.

Dans une interview publiée mardi par le jouenal français Le Monde, M. Juncker a déclaré: "Si un appel m'était lancé, je n'aurais pas de raison de refuser de l'entendre. A condition qu'il soit sous-tendu par des idées ambitieuses pour ce poste".

"Je ne plaide pas pour moi, mais pour une certaine conception du rôle (...) J voudrais que ceux qui prétendent à cette fonction puissent témoigner d'un parcours semblable. L'Europe doit être dirigée d'une façon cohérente, inclusive et globale Le président doit savoir conjuguer les plans, les idées et les rêves des grands comme des petits pays", a-t-il déclaré.

M. Juncker, également président du forum des membre de la zone euro (Eurogroupe), a réaffirmé l'opposition des trois pays du Benelux à Tony Blair pour les fonctions de la présidence européenne.

"Je ne distingue pas les domaines dans lesquels le Royaume-Uni aurait fait preuve d'une véritable inspiration européenne au cours des dix dernières années, hormis des avancées sur la défense", a-t- il dit.

"Je me réfère à un modèle théorique voulant que l'Europe soit représentée par quelqu'un qui aurait comme souci principal de la servir, de la rassembler autour de compromis vertueux, et qui ne ferait pas semblant de la représenter à l'extérieur sans avoir assuré sa cohésion interne", a ajouté M. Juncker qui critique notamment M. Blair qui n'a pas tenu ses promesses de tenter de convaincre les Britanniques d'entrer dans la zone euro lorsqu'il était au pouvoir.

Pour son homologue néerlandais Jan Peter Balkenende, un autre cendidat potentiel pour le poste du président européen, le Premier ministre luxembourgeois a indiqué que "c'est un ami même si j'ai parfois des divergences notables avec lui sur les débats de fond européens".

"J'ai pris des risques au moment du référendum sur la Constitution (européenne) dans mon pays, en suggérant de démissionner en cas de victoire du non. Il ne l'a pas fait, mais je le comprends parce que je connais la situation de son pays", a dit Juncker qui a fait allusion à la victoire du non il y a quelque années lors du référendum sur la Constitution européenne aux Pays-Bas.

Le nom du premier ministre luxembourgeois a été depuis longtemps évoqué comme candidat possible pour la fonction de président stable du Conseil européen, prévue par le traité de Lisbonne si ce dernier entre en vigueur.

Il s'agit de la première déclaration aussi claire de M. Juncker sur son intérêt pour les fonctions du futur président de l'Union européenne.

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