Le tourisme s'est développé peu à peu ces dernières années à Shangri-la, la céramique noire de Nyishar jouit ainsi d'une réputation hors de la province du Yunnan. La céramique y est principalement produite pour des ateliers de famille, les artisans gagnent très peu par leur travail. Guo Junhua a donc créé son entreprise, embauché des maîtres émérites chargés de l'innovation et de la création, et recruté des apprentis pour les former, tout cela dans but : conduire les villageois vers l'enrichissement et préserver le savoir-faire. Les efforts de Guo Junhua ont été récompensés, en 2008 la céramique noire de Nyishar a été classée sur la liste nationale du patrimoine immatériel culturel. Le Centre pour la préservation du patrimoine immatériel culturel du Yunnan octroie chaque année une subvention aux maîtres et organise des sorties pour échanges et observations.

Selon Guo Junhua, aujourd'hui la céramique noire n'est plus un outil pour « échanger des céréales » comme autrefois, mais ce qui reste inchangé c'est de présenter la culture unique des Tibétains à travers la céramique noire.

Larong, fils de Guo Junhua, diplômé de l'université. Son nom signifie « la sagesse de l'avenir » en tibétain, il souhaite accorder plus de « sagesses de l'avenir » à la céramique noire de Nyishar à l'aide de tout ce qu'il a appris à l'école :

« La céramique noire de Nyishar est aujourd'hui un petit peu connue dans le monde, pour le moment l'important est de faire des œuvres qui ont vraiment de la valeur. On fabrique des produits à caractère traditionnel, mais il faut en parallèle vivre avec son temps. Il est impossible de rester isolé dans notre vie contemporaine. Nous avons l'idée de vendre en ligne nos produits, alors l'essentiel est de fabriquer de bons produits, sinon ça ne marchera pas sur Internet. »