La CRSC va s'attaquer à la concurrence
  2016-12-22 11:03:38  China.org
La société China Railway Signal and Communication Co (CRSC), le premier fournisseur chinois de systèmes de contrôle ferroviaires, a établi un consortium avec d'autres entreprises du secteur pour concurrencer ses rivaux étrangers dans la construction du TGV Singapour–Malaisie, ont déclaré ses cadres dirigeants mardi.

Zhou Zhiliang, le président de la CRSC, a fait savoir que l'entreprise avait dépêché lundi une équipe à Singapour pour se joindre à d'autres partenaires, notamment la China Railway Rolling Stock Corp (CRRC), un exportateur d'équipements et de matériel roulant ferroviaires, ainsi qu'à d'autres fournisseurs de services et d'infrastructures ferroviaires de Singapour.

Ils vont soumettre leur introduction fonctionnelle relative aux trains à grande vitesse, aux plans de construction des gares de terminus, et aux données sur le bruit et les vibrations, ainsi que le dossier d'appel d'offre relatif aux différentes phases de construction aux autorités des transports des deux pays en début d'année prochaine.

Le consortium chinois sera en concurrence avec ses rivaux japonais (Hitachi Ltd and Mitsubishi Heavy Industries Ltd), ainsi que son rival allemand (Siemens AG) et canadien (Bombardier Inc) au cours du processus de soumission.

La CRSC a déjà participé à plus d'une dizaine de projets ferroviaire à grande vitesse et réguliers dans le monde, notamment le TGV Djakarta–Bandung en Indonésie, le TGV Moscou–Kazan en Russie ainsi que les lignes Chine–Thaïlande et Hongrie–Serbie. « La hausse des taux d'intérêt aux Etats–Unis et la dépréciation du yuan vont aider la Chine à proposer davantage de projets ferroviaires et de trains sur les marchés étrangers, a fait savoir M. Zhou. Nous allons relever la part de nos activités internationales de moins de 10% à plus de 30% au cours du XIIIème Plan quinquennal. »

L'entreprise a été le principal intervenant dans les applications techniques et l'innovation ferroviaires ainsi que dans les systèmes de contrôle dans les transports ferroviaires urbains en Chine, et établi un système de techniques et de normes complet – le système de contrôle ferroviaire de Chine – pour gérer les activités relatives aux TGV. « Il sera difficile de concurrencer les entreprises japonaises pour le projet de TGV Singapour–Malaisie, mais nous avons des avantages en termes de qualité des produits, de maturité dans l'expérience d'exploitation, de prix forfaitaire, de services impeccables et de capacité de financement », explique Fu Jianguo, vice–président de la CRSC.

Désireuse d'accroître ses ventes à l'étranger, la CRRC, son partenaire dans la production des trains, avait déjà construit une usine et des centres de maintenance en Malaisie en 2015, avec une gamme de services couvrant la plupart des pays d'Asie du Sud–Est.

Le projet de TGV Singapour–Malaisie va réduire le trajet terrestre entre Kuala Lumpur et Singapour à 90 minutes, contre plus de 4 heures actuellement en voiture. La ligne de TGV de 350 kilomètres, proposée initialement en 2013, devrait changer la donne ferroviaire en reliant ces deux pays d'Asie du Sud–Est.

Avec plus de 16 mille employés, le chiffre d'affaires de l'entreprise a bondi de 38,2% à 23,95 milliards de yuans (3,5 milliards de dollars) en 2015. « L'élargissement des ventes internationales et le réseau des projets de construction peuvent permettre aux fournisseurs d'équipements, d'infrastructures et de services ferroviaires d'accroître leurs capacités de localisation tout en obtenant un soutien via l'emploi local », estime Zhang Xiaojing, directeur de l'Institut de recherche économique pour la Chine et l'ASEAN à l'Université de Commerce international et d'Economie à Beijing.