Un centre d'alpinisme va être construit pour dynamiser l'économie du Tibet
  2016-11-01 10:02:27  China.org

Photo du Qomolangma -plus connu sous le nom de Mont Everest- prise dans la région autonome du Tibet le 29 octobre 2016. Le Qomolangma, qui culmine à 8 844,4 mètres et est situé à la frontière de la Chine et du Népal, est le plus haut sommet du monde.

Les grimpeurs qui espèrent vaincre certains des plus hauts sommets du monde ont accueilli favorablement les plans d'installation d'un centre international massif d'alpinisme dans le Sud-ouest de la Chine.

Le projet sera construit dans le canton de Gangkar, près du versant Nord du Qomolangma, ou Mont Everest, dans la région autonome du Tibet, et a pour ambition de développer l'industrie de l'alpinisme et l'économie locales.

Selon le bureau régional des sports, le centre s'adressera aux alpinistes, aux skieurs, aux parapentistes et aux guides touristiques, et comportera des services médicaux, des agences de voyage et une base d'hélicoptères de sauvetage.

« Il y aura également un musée de l'alpinisme, des centres de location et de réparation de voitures, motos et vélos, ainsi que des restaurants et des logements », a précisé Nyima Tsering, directeur adjoint du bureau.

Le centre coûtera plus de 100 millions de yuans (13,47 millions d'euros) et couvrira une superficie d'environ 84 320 mètres carrés. Sa construction devrait commencer l'année prochaine et devrait être achevée en 2019.

« Je suis très excité », a déclaré Zhang Hong, dont le projet est de devenir le premier alpiniste chinois aveugle à atteindre le sommet du Qomolangma, la plus haute montagne du monde. « Le centre pourrait m'être utile pour réaliser mes rêves ».

Cet athlète de 41 ans a déjà conquis deux pics de plus de 5 800 mètres au cours des deux dernières années et, l'année prochaine, il se lancera à l'assaut du Cho Oyu, également au Tibet, qui s'élève à 7 028 mètres.

Entouré de montagnes enneigées et de glaciers, le plateau tibétain est l'une des plus belles destinations du monde pour les alpinistes en quête de sommets difficiles et de panoramas rares, avec 5 montagnes de plus de 8 000 mètres, plus de 70 dépassant 7 000 mètres et au moins 1 000 de plus de 6 000 mètres.

Gangkar est l'un des cinq cantons frontaliers du comté de Dingri et jouxte le Népal au Sud.

« Le canton est le meilleur endroit pour voir les sommets du Qomolangma, du Cho Oyu, du Shishapangma, du Lhotse et du Makalu », a déclaré Nyima Tsering, qui a ajouté que le nouveau centre coopérera également avec les autorités népalaises, de qui dépend le versant Sud du Qomolangma, afin de faciliter les services de sauvetage par hélicoptère.

Selon Lodre, 53 ans, entraîneur de montagne à l'Ecole de guide d'alpinisme du Tibet, le centre devrait renforcer les capacités d'assistance médicale en haute montagne. « Le Tibet ne possède que des services de sauvetage au sol, mais le sauvetage aérien est essentiel pour l'escalade dans la région du Qomolangma », a-t-il souligné.

Tsering Ngodrup, un alpiniste âgé de 29 ans, estime quant à lui que, du fait du développement de la région, de nouveaux alpinistes sont arrivés.

« La construction d'un centre d'alpinisme est un geste intelligent. Beaucoup de grimpeurs ne sont pas confiants dans la planification des expéditions dans les montagnes (au Tibet) parce qu'il y a un manque de services de base », ajoutant que pouvoir garantir ce genre de services constituerait un levier majeur pour l'alpinisme et l'industrie des sports de plein air dans la région.

Pour Ngakwang Dradul, qui a 17 ans d'expérience en escalade, le futur centre contribuera également à stimuler l'économie en aidant les agriculteurs et les nomades locaux à trouver un emploi et à générer des revenus touristiques.