La société Dandong Hongxiang Industrial Development,viséepar les Etats–Unis, fait déjà l'objet d'une enquête de la part des services de la sécurité publique, ont annoncé des officiels chinois. Cette société de commerce transfrontalier est enregistrée près de la frontière entre la Chine et la RPDC.
Un communiqué du Trésor américain publié lundi fait savoir que les autorités de Washington sanctionnaient la société et quatre de ses cadres, notamment son responsable, Ma Xiaohong. Les Etats–Unis les accusent d'avoir enfreint les lois américaines contre le soutien à « ceux qui concourent à la prolifération des armes de destruction massive » et d'avoir blanchi de l'argent dans le pays et ailleurs dans le but de soutenir Pyongyang. L'agence Reuters a indiqué que le Département américain de la Justice avait annoncé avoir intenté des poursuites criminelles contre la société et ses cadres.
Dans sa réponse, le porte–parole du Ministère des Affaires étrangères de Chine Geng Shuang a déclaré : « Toute entreprise ou individu qui aura enfreint la réglementation sera traité avec sérieux. Dans ce processus, si cela s'avère nécessaire, nous voudrions coopérer avec le pays concerné sur la base du respect mutuel et de l'égalité ».
Courant septembre, le Département de la Sécurité publique de la province du Liaoning avait confirmé que la société et les cadres concernés étaient « suspectés de crimes économiques graves » et faisaient l'objet d'une enquête « avec des preuves attestées ».
M. Geng a réaffirmé l'opposition de Beijing au développement des armes nucléaires de Pyongyang et son engagement à la dénucléarisation de la Péninsule coréenne. « Cependant, je voudrais souligner que nous nous opposons à ce que tout pays adopte une juridiction dite 'au bras long' en ayant recours à ses propres lois nationales contre une entité ou un individu chinois, a fait savoir M. Geng. Nous avons déjà fait savoir cette position à la partie américaine. »
Zhang Liangui, un expert dans les études coréennes de l'Ecole du Parti du Comité central du Parti communiste chinois, a déclaré que les dernières sanctions de Washington visaient en partie à « ajouter de la pression sur le gouvernement chinois ». Il s'attend à ce que Beijing renforce les sanctions. « Comme ce cas relève de la compétence de la Chine, il n'y a aucune responsabilité de la part du gouvernement chinois d'obtempérer à une sollicitation incorrecte, s'il y en a une, du gouvernement américain », a–t–il déclaré. Et d'ajouter : « Les Etats–Unis, pendant ce temps, savent clairement que les sanctions existantes vis–à–vis de la RPDC ne seront pas couronnées de succès sans la coopération de la Chine, et ils traitent donc le dossier avec prudence pour éviter de fâcher Beijing ».