Chronique d'un passé pas si lointain-promenade dans les ruelles de Yili à Xinjiang
  2016-08-30 14:44:14  cri

Yining est une ville chinoise moderne avec ses grandes avenues bordées d'arbres, à priori rien de bien original, cependant en fouinant un peu le visiteur découvre l'ancien centre-ville dont l'urbanisme est en étoile à huit branches. Vue d'avion, c'est un octogone qui abrite d'anciennes maisons avec des rues, entrecoupées d'espaces verts qui ressemblent plus à celles des villes européennes. Ici l'angle droit à disparu ce qui permet au voyageur de se perdre.

De se perdre au milieu d'une minorité russe, qui a trouvé refuge dans cette province du Xinjiang lors de la révolution bolchévique. Aujourd'hui devenus chinois à part entière comme les autres cinquante-cinq minorités, ils gardent encore certaines de leurs traditions et de leurs cultures.

La partie la plus visible est constituée par une boulangerie qui cuit le pain de façon artisanale au feu de bois dans un four constitué d'un dôme qui permet à un adulte d'y loger facilement tant sa taille est impressionnante. On peut y déguster toutes les spécialités de la viennoiserie à la pâtisserie.

Au détour du chemin, on trouve une église orthodoxe qui renferme des icônes et jouxte un cimetière témoin du passé. Le promeneur dans ce lieu de recueillement remarque certaines tombes surmontées de croix orthodoxes dont les inscriptions sont lavées par le temps. Le brassage des cultures invite le passant à découvrir la mixité entre russes et chinois qui a prévalue par le passé.

On ne saurait terminer la visite sans se rendre dans le musée animé par Alexander ….. qui nous fait plonger, pièce après pièce dans l'univers de l'accordéon. Durant plus de cinquante ans ce collectionneur a parcouru des milliers de kilomètres pour réunir et réparer des modèles aussi divers provenant d'Italie (patrie de l'accordéon), d'Allemagne, de l'ex-Tchécoslovaquie, de Corée, de Russie, d'Inde, d'Azerbaïdjan mais aussi de Chine avec une pièce unique produite à Shanghai en Chine dans les années 60, de la Chine.

D'autres instruments parsèment les lieux dans une approche multiculturelle avec un Bi de Mongolie, des cithares kirghizes, des banjos, des trompes turques orientales, des tambours, autant de sonorités que de cultures…

Un accordéon dont la partie gauche est munies de clochettes qui tintinnabulent et retiennent l'attention du visiteur quand le maître des lieux lui redonne vie.

Si vous voulez donner un second souffle à votre accordéon, apportez-le à Alexander il saura le ressusciter.