TIANJIN : Un creuset culturel hier à aujourd'hui
  2015-07-20 11:20:29  cri

Aquarelles Yang Liuqing(photogtaphié par Wang Chuanjun)

La production des aquarelles Yang Liuqing(photogtaphié par Wang Chuanjun)

Et toujours à Tianjin, entre le choc architectural des grattes-ciels et des concessions occidentales se trouve la rue de l'ancienne culture, Guwenhua Jie qui est un quartier construit sur les bases de l'architecture chinoise traditionnelle, parfois appelé « quartier des artistes ». En effet, c'est ici que l'on trouve des dessinateurs de portraits et même des sculpteurs. Au cœur de cette ancienne rue, où magasins et étalages s'emmêlent, je découvrais les YANGLIUQING . Des aquarelles chinoises qui m'ont aussi faites pensées à la peinture sur verre sénégalaise appelée aussi fixé sur verre et "souwère" en wolof qui est arrivé au Sénégal depuis l'Arabie par la Tunisie.

Huo Qingshun et Madeleine

la maison de Yucheng(photogtaphié par Wang Chuanjun)

Les thèmes de la peinture sur verre traitent initialement des sujets religieux liés à l'Islam local: traditions (rites et histoires), et au quotidien ; puis évoluent vers l'histoire du Sénégal, souvent liée à la colonisation et vers le portrait, les scènes de la vie quotidienne et la sagesse populaire.

La peinture, à la fois sur et sous le verre, requiert une technique spécifique: La réalisation d'un souwère nécessite d'abord de nettoyer et dégraisser la plaque de verre d'une épaisseur de 2 à 3 millimètres et d'une dimension de 40 à 60 centimètres. Le dessin est effectué soit sur papier et reporté ensuite sur le verre, soit directement sur le verre à l'aide d'une plume ou d'un pinceau fin à l'encre de Chine, délimitant les surfaces qui seront colorées par la suite.

Enfin, une dernière couche de peinture est passée recouvrant l'ensemble de la plaque de verre: parties restées encore à nu comme celles déjà peintes et sèches pour "ficeler" l'oeuvre. Aujourd'hui ces peintures « sous-verre » tout comme les Yangliuqing voyagent dans le monde à travers les touristes, et véhiculent une tradition datant de plus de 400 ans .

peinture sous- verre

Ces traditions et âges d'or qu'ont connus ces deux grandes villes, l'une chinoise et l'autre africaine, ces quelques points de ressemblance, ces trésors architecturaux classés au patrimoine historique mondial de l'Unesco, cette douceur particulière et cette tendresse de la ville de Saint Louis du Sénégal située à 16780 km de la Chine, se ressentent miraculeusement dans celle de Tianjin. Il est cependant nécessaire que ces édifices qui ont été témoins de beaucoup de générations, puissent être entretenus fidèlement au fil des temps, cela malgré une accélération du développement des nouvelles infrastructures.


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