En mai 2013, Li Ling et son mari visitent l'Ol Doinyo Lengaï, un volcan actif près du lac Natron, Tanzanie. (PHOTOS FOURNIES PAR LI LING)
« Nous sommes amis »
En Afrique, Li Ling a pu mieux comprendre l'adage « La Chine et l'Afrique sont de bons frères ».
« À l'aéroport, nous sommes montés dans un taxi qui nous a emmenés en ville. Quand le chauffeur a su que nous venions de Chine, il a immédiatement dit : ''nous sommes amis''. Tout au long du trajet, il nous a parlé en nous montrant les routes et les bâtiments construits par la Chine. C'était comme si nous étions de vieux amis alors que nous nous rencontrions pour la première fois. »
Ils vécurent, durant leur voyage, de nombreux moments très touchants. En 2010, sur la route de Dar-es-Salaam à Moshi, quand ils étaient prêts à repartir après avoir déjeuné dans une aire de repos, des vendeurs et vendeuses portant des fruits sur leurs têtes se sont dirigés vers eux. Li Ling, attirée par les tomates rouges, en a pris une pour demander son prix, mais la voiture a démarré. « J'ai crié ''stop please'', mais le chauffeur ne m'a apparemment pas entendu. La tomate à la main, je n'avais plus le temps de sortir mon argent parce que la voiture roulait de plus en plus vite. La vendeuse courait derrière la voiture sans pouvoir la faire s'arrêter. Je ne pouvais pas non plus lui rendre sa tomate, alors je l'ai lâchée. En regardant le fruit tomber par terre et s'abîmer, j'ai crié ''sorry''. Mais la fille m'a saluée de la main en souriant. Si elle avait été en colère ou triste à ce moment-là, j'aurais eu des remords pendant longtemps », poursuit-elle. Mais son sourire a tout effacé, faisant « aimer ce pays et ce peuple dès le début du voyage » à Li Ling.
Cette année, le couple est de nouveau parti en Afrique. En Éthiopie, quand ils ont demandé la 3G, on leur a dit que le réseau 3G, déjà saturé, attendait d'être élargi et qu'ils ne pouvaient utiliser que la 2G. « Mais Huawei est arrivé et notre réseau marchera très bientôt », leur a dit l'employé. Li Ling et son mari ont entendu partout des louanges sur les produits et technologiques de la société chinoise Huawei. Li Ling, travaillant elle-même dans la télécommunication, en est très fière. « Cela a déjà dépassé de loin l'aide donnée par la Chine pour la construction de l'Afrique. Les entreprises chinoises aident vraiment le continent à réaliser son informatisation et sa modernisation, et leurs actions ont obtenu sa reconnaissance. »
Dur de se séparer de l'Afrique
En janvier 2014, le livre de Li Ling Des vacances pour une vie – Lune de miel en Tanzanie a éte publié.
En avril 2013, une société de médias culturels de Beijing a contacté Li Ling et a dit espérer qu'elle puisse écrire un livre ayant pour sujet son voyage en Tanzanie. Li Ling était tout à fait d'accord. Ayant l'habitude d'écrire sur son blog, elle a rapidement fini le manuscrit. Lu Shaye a également préfacé le livre comme prévu : « De par son écriture vivante, on peut sentir la prairie de Serengeti, immense et magnifique, le ciel étoilé et profond, la faune sauvage variée et magnifique d'Afrique, ainsi que la chaleur et l'amitié du peuple tanzanien, si bien qu'on a l'impression d'être sur place. Cela reflète pleinement l'amour de l'auteure pour ce continent miraculeux... J'espère avec sincérité que plus de Chinois, à l'instar de Li Ling, iront en Afrique, l'aimeront et la connaîtront afin de contribuer de part leurs actions et leur amour à l'édifice grandiose qu'est l'amitié sino-africaine ! »
Li Ling est bénévole dans une organisation de protection des animaux. Elle insiste sans cesse dans son livre, tout comme dans ses interviews sur la notion de « voyage responsable ». « Maintenir l'écosystème de l'Afrique est non seulement la responsabilité des autochtones, mais aussi celle des touristes », explique-t-elle.
Celle-ci est déjà allée trois fois en Afrique : en Tanzanie, au Kenya, au Rwanda et en Éthiopie. Elle prévoit de retourner sur ce continent l'année prochaine avec son fils de quatre ans. « Comme nous parlons souvent de l'Afrique, probablement que notre fils s'en fait déjà une idée. Il aime bien les animaux et sait distinguer le léopard du guépard. »
« Je regrette d'avoir connu l'Afrique si tard, parce que j'aime ce lieu de tout mon cœur. Quand j'y suis arrivée pour la première fois, dans ma trentaine, j'ai senti que c'était ce que je voulais depuis toujours, dit Li Ling. Si je ne peux pas y rester, j'y viendrai souvent ! »
« Je ne peux plus me passer de l'Afrique », dit- elle.