Les entreprises laitières françaises se préparent pour le deuxième enfant chinois
  2013-12-23 16:20:40  China.org

Des analystes prévoient une croissance annuelle de 10% à 20% de la consommation de lait en poudre en Chine à partir de 2015, en raison de l'entrée en vigueur toute prochaine de la nouvelle politique du planning familial qui permettra à davantage de familles d'avoir un deuxième enfant. Cette annonce n'a pas manqué de susciter l'enthousiasme des entreprises laitières françaises.

Selon Olivier Michel Buiche, PDG du producteur de lait infantile français Lactinov, la Chine accueille actuellement près de 20 millions de nouveaux nés par an. Avec l'entrée en vigueur de la nouvelle politique sur le deuxième enfant en 2014, le nombre d'enfants de moins de trois ans dans le pays augmentera de 13% environ d'ici la fin de 2017. Le marché chinois du lait en poudre sera alors le plus important du monde.

Pour tirer sa part de profit sur le marché chinois, le groupe laitier français Montaigu a récemment signé un accord avec son partenaire en Chine sur la production de lait en poudre, afin de garantir un approvisionnement constant au cours des trois prochaines années. Le groupe Danone a lui aussi annoncé, en mai, un nouveau plan d'investissement de 325 millions d'euros pour créer deux coentreprises en Chine.

Par ailleurs, selon Serge Boscher, directeur général de l'Agence française pour les investissements internationaux, le goupe Sodiaal, plus grand groupe laitier français et quatrième plus grand d'Europe, est parvenu à un accord avec son partenaire chinois Synutra sur la création d'une usine de séchage et de lactosérum en Bretagne. L'usine ouvrira ses portes en 2015 avec une capacité annuelle de traitement de 280 millions de tonnes de lait et de 30 000 tonnes de lactosérum. Les produits finis seront exportés en Chine. Le groupe chinois contribuera au projet à hauteur de 100 millions d'euros et y prendra 90% de parts.

A l'ère de la « diplomatie économique » préconisée par le gouvernement de François Hollande, les entreprises laitières françaises seront certainement de plus en plus nombreuses sur le marché chinois.

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