"Le plaisir musical est multiple"---entretien avec Jean-François Gonzales-Hamilton, chef d'orchestre, violoniste, pédagogue et compositeur
  2013-12-03 11:22:15  cri

 

 

Depuis qu'il a décidé de devenir musicien vers l'âge de treize ans et demie, Jean-François Gonzales-Hamilton consacre l'essentiel de son énergie au service de la musique.

D'après lui, aucune de ses passions n'est comparable à celle de la musique si ce n'est, peut-être, celle de l'enseignement. C'est donc naturellement qu'il a toujours accordé beaucoup d'importance à l'enseignement de la musique.

Après son Premier Prix de violon au Conservatoire National Supérieur de Paris (CNSM) (et quelques autres récompenses dont un Prix de musique de chambre), il est entré comme violoniste dans un orchestre de Radio France. Malgré beaucoup de joies, il a compris au bout de quatre ans que, le métier de musicien d'orchestre n'était pas fait pour lui. Il est, par exemple, très indépendant.

Il a quitté la radio et a décidé de se présenter au CNSM dans la classe de Direction d'orchestre. Cette année-là, il n'y avait qu'une seule place ! Et il a réussi à entrer.

L'année où il a obtenu le Prix de direction d'orchestre au CNSM, il a également obtenu le C. A. du Ministère de la Culture qui est le plus haut diplôme français pour enseigner dans un conservatoire.

Au cours de l'été qui a suivi, il a été invité, en tant que chef d'orchestre, au Symposium Erich Leinsdorf par le Festival d'Aspen (aux États-Unis, dans le Colorado). Cette étape a été déterminante dans son choix d'être chef d'orchestre.

On ne peut oublier un volet particulièrement important pour lui: sa classe de musique de chambre au Conservatoire de Versailles. Depuis des années, j'y accueille de jeunes musiciens professionnels venus du monde entier pour suivre son enseignement. Depuis une quinzaine d'années, les Chinois représentent environ un quart de ses disciples.

Q: Comment avez-vous commencé votre parcours musical ?

R: On peut dire que Beethoven a été le déclencheur de ma vocation. En particulier par sa Cinquième Symphonie et son Cinquième Concerto pour piano. À la maison, nous avions tous une collection de disques mais j'ai usé jusqu'à la corde ces deux-là !

Puis, un jour, quand j'avais environ huit ans, un de mes camarades de classe m'a joué du piano. On pouvait donc non seulement écouter la musique mais aussi la jouer ! Presque tout de suite après cette expérience, je me suis mis à apprendre le violon.

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