Je ne vais pas vous faire un résumé du Festival mais vous raconter des petites histoires sur les deux musiciens de l'Opéra de Paris. Grâce au Festival, aux échangements culturels, les mélomanes chinois ont pu les décourir et les musiciens, eux aussi, ont pu avoir élargi leur public.
Impression sur Philippe Jordan.
A 38 ans, Philippe Jordan est déjà directeur musical de l'Opéra national de Paris et directeur désigné des Wiener Symphoniker pour la saison 2014-2015.
Avant de l'interviewer, j'ai vu une vidéo de son concert sur internet.
Fantastique ! Et j'étais tout à coup fascinée par ses gestes, ses airs si expressifs devant le pupitre. Par ailleurs, c'est un chef beau et jeune.
On a dit de lui que c'était un chef d'orchestre prometteur et le plus doué de sa génération.
On évoque même Herbert von Karajan, quand on parle de lui.
Enfin, on dit plein de choses sur Lui qui me donne un respect de distance.
Voilà le jour de l'interview, j'ai pu voir Philippe Jordan en vrai.
Quand je suis entrée dans la salle de répétition, il était en train de répéter la 6e symphonie de Tchaikovski. Il expliquait en anglais avec un ton sincère et revendicatif. Une fois la baguette levée, ses bras et son corps faisaient parties du mouvement de la musique. Chez lui, j'ai senti une égernie énorme. La jeune interprète traduisait très peu, c'était par le biais de l'anglais, du geste, du regard, et aussi du chantonnement qu'il échangeait avec l'orchestre à ce moment là, j'ai senti le charme du jeune maetro.
Mais, quand j'ai entamé l'interview, je me suis aperçu que c'est un grand garçon, lui, ce maetro de l'Opéra de Paris, le jeune musicien suisse, Philippe Jordan !
Il était si franc, si chaleureux, et sans la moindre prétention. Je vous révèle un secret, j'ai fait une grosse erreur au début de l'interview : j'ai oublié son prénom. Je ne sais pas comment cela a pu m'arriver. Mais, c'est vrai. Grâce au rappel du Maestro en souriant, j'ai pu retrouver mon esprit. Philippe Jordan a un esprit vif, pendant l'entretien, il ne s'est pas arrêté pour réfléchir. Un homme naturel et simple comme un grand enfant.
Le concert du 3 juillet est encore une réussite pour le jeune chef d'orchestre. Il a dû retourner plusieurs fois sur scène pour remercier l'enthousiasme du public.
Dès ce moment, on est sûr que les mélomanes chinois retiendront le nom du chef : Philippe Jordan.
Impression sur Frédéric Laroque.
Philippe Jordan, le jeune chef Suisse, était bien sûr la vedette sur scène pendant toute la soirée. Mais dans la première partie du concert où Laroque a joué le concerto pour violon de Tchaikovski, c'était lui le point focal qui a été chaleureusment ovationné après la représentation.
Les mots comme 'joli, mélodieux' sont faibles et de plus, les musiciens ne cherchent pas que ça, ils veulent toucher le coeur des gens, faire vibrer les gens. L'interprétation de Frédéric Laroque était émouvante et sensuelle. Le son était soyeux, délicat et élégant.
Un violoniste doué, simple, et franc. J'espère que le public chinois pourra
le voir plus souvent sur scène en Chine.
Dans le concert du 3 juillet à NCPA, les musiciens Chinois et Franaçais ont interprété ensemble le Concerto pour violon de Tchaïkovski et la 6ème Symphonie de Tchaïkovski. Dans les applaudisement chaleureux, le Festival Croisement 2013 s'est cloturé avec success.
D'après les sources, le Festival Croisement 2013 s'est déroulé du 10 avril au 3 juillet 2013 et a présenté plus de 160 spectacles dans 23 villes chinois. Les catégories étaient si variées qu'elles comportaient le film, le théatre, la danse, la musique, la peinture, la photographie, la littérature, la cirque et l'art de la rue.