Une autre facette de la musique baroque
  2013-04-22 15:34:48  cri
Le théorbe, le clavecin, la contrebasse, le violon, l'alto, le violoncelle ainsi qu'une voix de contre-ténor, rien ne manque dans la troupe de musique baroque « Banquet céleste ».

Cette année, la « Saison baroque » de la « Cité Interdite » est encore une fois au rendez-vous avec le public de la capitale chinoise.

Ce festival qui n'était au début réservé qu'à un petit groupe de mélomanes très limité, devient aujourd'hui une activité annuelle qui attire l'attention de plus en plus de gens. Ces derniers, pour la plupart, ont été surpris par la beauté de la musique baroque, comme s'ils découvraient un trésor.

Le 17 avril, la ville de Beijng a connu un temps ensoleillé. Sous l'azur, les fleurs multicolores éclosaient dans le parc. Dans la salle de conférence de la Salle de concert, les musiciens de l'ensemble « Banquet céleste » étaient en train d'accorder leur instruments musicaux.

Influencée par le mot « baroque », je m'étais plutôt attendue à assister à la répétition d'un concert surchargé, somptueux et lourd.

Mais en réalité, en plus de la solennité à laquelle je m'étais préparée, la musique de ce groupe m'a laissé une impression de fraîcheur et de légèreté. D'une part peut-être en raison de l'ambiance de la répétition, d'autre part, et c'est une qualité du groupe, car l'élégance de son interprétation n'enlève rien à son accessibilité.

Damien Guillion a une voix claire et veloutée. Accompagné par le chant, on a l'impression de s'envoler aisément dans le ciel, en passant par quelques nuages.

L'entente parfaite entre Damien Guillon et le Banquet céleste donne lieu à une interprétation tranquille sous laquelle bouillonne une émotion ardente.

Dans la musique occidentale, et plus précisément, la musique classique, un contreténor est le type de voix masculine utilisant principalement sa voix de fausset ou voix de tête, et dont la tessiture peut correspondre à celle d'une soprano, à celle d'une alto, à celle d'un contralto.

Le contreténor a connu ses heures de gloire au cours de la Renaissance et pendant la période baroque, notamment en Allemagne et en Angleterre, où ils étaient utilisés dans la musique sacrée. Dans l'opéra italien, avec l'interdiction des chanteuses femmes par l'Église, on leur préfèrait les castrats.

« Je chante avec une voix qui peut paraître un peu particulière, j'utilise donc ce qu'on appelle une voix de fausse ou une voix de tête qui est différente de ma voix parlée mais qui est absolument naturelle, c'est une voix conplètement naturelle. » a dit M.Guillon.

« Pour moi, le sensation lorsqu'on chante soi-même est très différente, suivant aussi la musique qu'on est en train de chanter. Moi, je crois que le chant est une balance entre sa propre émotion et la technique. Donc ça se passe plus au moins bien, suivant les jours aussi, suivant ce que l'on fait. Le chant est quelque chose qui nourrit beaucoup », a poursuivi le contreténor français pour qui le charme de la musique baroque est évident.

« Le charme de la musique baroque est multiple. C'est une musique qui regroupe plusieurs arts en elle-même. C'est un charme d'une époque où on a un amour de la décoration, un vrai amour des belles choses, on ressent ça dans cette musique très travaillée, à la fois très écrite, mais aussi jubilatoire, très théatrale. »

Lors du concert à Beijing, la salle de concert n'était pas pleine, seule la moitié des tickets avaient été vendue. Cependant, le concert était de qualité et les spectateurs étaient attentifs, respectueux, et ils se sont réjouis du spectacle offert. Certains spectateurs ont remercié les musiciens et les organisateurs du festival. Malgré le nombre croissant d'admirateurs de ce genre musical, le public qui veut s'offrir un billet de concert de musique baroque reste très limité. Organiser plus de conférences sur la musique ancienne peut être un moyen de généraliser cet art qui est beau mais qui n'est pas mythque.

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