Le père de Meng Ping'er est lama dans le village de Muhe. C'est une fonction très valorisante aux yeux des Tuvas et qui peut se transmettre de génération en génération. Toutefois, Meng Ping'er et son frère n'ont pas envie de marcher dans les traces de leur père. Meng Ping'er a déjà une idée bien précise de son avenir :

« Continuer les études à l'université, sortir du village, être diplômée et devenir enseignante, c'est ça mon rêve. Je voudrais revenir au village après mes études universitaires, parce que je crois que je pourrais faire beaucoup de chose, ici, pour l'école. »

L'histoire de Meng Ping'er est, en miniature, représentative de la vie des Tuvas aujourd'hui. Au fur et à mesure du développement économique et social, les Tuvas se sont graduellement adaptés à la vie moderne. Les autorités du Xinjiang ont fait une priorité de l'amélioration des conditions sanitaires et éducatives des Tuvas. Par exemple, tous les élèves de l'enseignement technique et tous les étudiants du village reçoivent une subvention allant de 800 jusqu'à 2000 Yuan par an. Cela a permis à beaucoup de jeunes Tuvas de continuer leurs études, souvent interrompues par le passé faute de moyens financiers.

Un meilleur avenir attend les Tuvas, cette ethnie minoritaire mystérieuse, qui se dévoile peu à peu.